Hôtel de ville de Troyes dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôtel de ville

Hôtel de ville de Troyes

  • Place Alexandre-Israël
  • 10000 Troyes
Hôtel de ville de Troyes
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Crédit photo : Superjuju10 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et couvertures (à l'exclusion de la façade classée) : inscription par arrêté du 7 mai 1926 ; Cheminée monumentale : inscription par arrêté du 18 mars 1930 ; Façade : classement par arrêté du 19 janvier 1932

Origine et histoire de l'Hôtel de ville

L'hôtel de ville de Troyes, dans l'Aube, abrite les institutions municipales depuis 1776. Un premier local communal, le Beffroy, est mentionné en 1279 : il se dressait au-dessus du rempart près de l'église Saint-Nicolas, servait de tour de guet et de maison de ville avec une galerie pour les assemblées. Vers le milieu du XIVe siècle, les habitants élisent un conseil municipal qui se réunit chaque année dans la Salle royale. En 1429 l'administration municipale est réorganisée et, à partir de 1431, des commissions siègent dans une maison louée près de la collégiale Saint-Urbain, appelée chambre de l'Échevinage ou Hôtel de ville ; la cloche « Marie la Bourgeoise » y est installée en 1432, puis une autre, la « grosse Marie », en 1462.

Le 20 novembre 1494, la ville achète l'hôtel de Jean de Mesgrigny, situé à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville ; ce bâtiment, d'origine XIVe siècle, abrite depuis le XVIe siècle la juridiction consulaire puis la Justice de Paix, mais il tombe en ruine. Des travaux de remise en état sont entrepris au début du XVIe siècle, malgré le grand incendie de 1524 qui détruit le Beffroi et contraint les assemblées à se tenir ailleurs. Les guerres et les charges imposées à la ville retardent ensuite toute reconstruction durable, et la question est reprise par le conseil en 1616.

Avec l'autorisation royale, le conseil étudie en 1616 des modalités de financement et de reconstruction ; le projet retenu en juillet 1624 est celui de Louis Noblet, maître-maçon, qui propose une façade allongée, de solides fondations et un dôme pour un coût estimé. La première pierre est posée le 8 juillet 1624 et, en attendant, les assemblées se tiennent aux Cordeliers ; en 1626, après des dépenses importantes, seul le rez-de-chaussée est achevé et le chantier est ensuite abandonné vers 1640. En 1665 Pierre Cottard présente de nouveaux plans qui conservent la façade de Noblet tout en réduisant l'ampleur du projet et en proposant un toit à combles mansardés. Le gros œuvre est terminé en 1672 ; les aménagements intérieurs ne sont achevés qu'en 1703, après de longues difficultés.

En 1687 une sculpture de François Girardon destinée à la salle du conseil est présentée, et la niche de façade reçoit la même année une statue de François Mignot représentant Louis XIV, détruite en 1793 et remplacée en 1795 par une statue de la Liberté foulant l'hydre du despotisme. Cette dernière comportait un faisceau de licteur et un bonnet phrygien, éléments supprimés sous Napoléon Ier, puis la statue est remplacée sous la Restauration par une Minerve casquée. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques en 1926 et 1930, puis classé en 1932 ; la Minerve casquée est l'une des rares statues à conserver sur le porche la devise révolutionnaire sous sa forme initiale : « Unité Indivisibilité de la République — Liberté, égalité, fraternité, ou la mort ».

Longtemps enclavé, le bâtiment voit son environnement s'ouvrir après la démolition des halles aux bouchers. La grande salle du conseil municipal est conçue par Gauthier Voyer. Deux ailes sont ajoutées entre 1933 et 1937 ; la première pierre est posée le 13 juillet 1933 pendant le mandat du maire Armand Privé, l'aile gauche est achevée en 1934 et abrite les services et le cabinet du maire, tandis que l'aile droite, livrée en 1937, comprend la salle des fêtes ; l'inauguration donne lieu à un banquet et à un bal auxquels participent des personnalités politiques dont des responsables du Front populaire. La façade a été rénovée en 2012. Un plan de 1839 mentionne le bureau du maire et l'escalier d'honneur.

Le bâtiment a une forme en U, ouverte sur la rue Claude Huez qui laisse un espace vert, et sa façade principale donne sur la rue Alexandre Israël. Il abrite une grande salle d'apparat pour les cérémonies, une tribune, la salle du conseil municipal et des blasons ornant le salon.

Liens externes