Hôtel de ville en Loire-Atlantique

Hôtel de ville

  • 44490 au Croisic
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Crédit photo : Demeester - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel de Ville : inscription par arrêté du 7 janvier 1926

Origine et histoire

L'hôtel d'Aiguillon est un ancien hôtel particulier du Croisic, en Loire-Atlantique, inscrit au titre des monuments historiques en 1926. Il a servi d'hôtel de ville de la commune de 1908 à 2008 et se situe place Donatien-Lepré, emplacement créé sur un ancien bras de mer ; cette place porte le nom d'un pharmacien dont le legs permit à la commune d'acquérir le bâtiment. L'origine de l'appellation « hôtel d'Aiguillon » reste inexpliquée : la demeure n'a jamais appartenu au duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne, et pourtant ce nom s'est transmis jusqu'à nos jours.

L'édifice a été construit entre 1669 et 1672 par Jean Le Fauhé, sieur de Cadouzan, et Jeanne Le Botteue, issus de familles d'hommes de loi et de négociants. À la mort de Jean Le Fauhé en 1672, les travaux s'interrompent et sa veuve vend la maison en 1673 à Charles Morvau, sieur de Kerliviny. En 1709, la demeure revient par succession à Jean Yviquel, alors maire du Croisic ; mort sans descendance, ses biens sont partagés et son neveu Jean‑François Dubochet hérite de l'hôtel en 1765. La propriété reste dans la famille Dubochet jusqu'en 1904, lorsque Marguerite de Calbiac, née Dubochet, propose sa vente à la commune pour y installer le nouvel hôtel de ville ; l'inauguration a lieu en 1908 sous la mairie d'Emmanuel Provost.

Sur le plan architectural, l'édifice comprend deux corps de logis formant un angle droit, reliés par un grand pavillon carré qui abrite l'escalier desservant les étages. Ce pavillon est surmonté d'un dôme à l'impériale richement décoré d'ardoises. Le portail d'entrée bénéficie d'un traitement exceptionnel pour la ville, avec balustrade et colonnes corinthiennes, et constitue un élément unique au Croisic.

Un vitrail de la chapelle de Pen-Bron, à La Turballe, représente l'hôtel d'Aiguillon. Pour approfondir, on peut se référer à l'étude de Jean‑François Caraës, « L'hôtel d'Aiguillon au Croisic », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire‑Atlantique, t. 125, 1989, p. 97-112.

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