Origine et histoire de l'Hôtel des Cadets
L'Hôtel des Cadets, situé à Saint‑Martin‑de‑Ré (Charente‑Maritime), est un grand édifice commencé en 1776 sous la direction du père Ignace Jourbin des Marcères, procureur du prieuré‑hospice Saint‑Honoré, pour accroître le domaine hospitalier et religieux. Une ordonnance de Louis XVI du 13 décembre 1776 le destine au logement des cadets de la noblesse, futurs officiers des bataillons coloniaux. À son achèvement en 1779, Louis XVI ordonne au ministre de la Marine G. de Sartine d'acquérir l'hôtel, qui abrita pendant dix ans une école composée d'une compagnie, dissoute en 1789. Le texte signale aussi une vente au roi en 1780 pour le logement des cadets gentilshommes. Après la Révolution, l'édifice est désigné bien national en 1793 puis revient à l'hospice en 1804 et accueille divers services publics et privés. En 1891 la mairie et le tribunal s'y installent et, en 1907, l'établissement ouvre le musée E. Cognacq. L'immeuble est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mai 1965. L'édifice présente un plan rectangulaire ; sa façade sud, sur rue, est la plus ornée. Elle se compose d'une longue partie centrale flanquée, à chaque extrémité, d'un élément en saillie, avec des chaînes d'angle se raccordant aux refends ; tout le rez‑de‑chaussée est traité jusqu'à un bandeau saillant qui délimite les deux étages supérieurs. De caractère d'hôtel particulier, il fait l'objet de notices et de fonds d'archives consultables sur les portails de la Charente‑Maritime, des monuments historiques et des ressources consacrées à l'histoire militaire et aux écoles.