Origine et histoire de l'Hôtel des Ducs
L'ancien hôtel des Ducs de Bouillon, situé à Maringues (Puy-de-Dôme, Auvergne‑Rhône‑Alpes), est un grand immeuble rectangulaire à trois étages dont les parties les plus anciennes remontent probablement à la seconde moitié du XVe siècle ou au début du XVIe. La façade principale est en pierre de taille d'andésite et a été remaniée à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle, sans doute à l'instigation d'Henri de La Tour d'Auvergne. Ces transformations ont surtout consisté en un rhabillage de la façade : suppression probable d'encorbellements, réfection des ouvertures du rez-de-chaussée, ajout de lucarnes et construction d'une tourelle d'angle en surplomb. Au rez-de-chaussée, une porte en plein cintre à bossages ouvre sur un couloir ; de part et d'autre se situent deux portes plus basses, à arc surbaissé, également ornées de bossages sculptés. Au premier étage, trois fenêtres présentent des appuis moulurés saillants et des jambages à bases prismatiques surmontés de chapiteaux portant le linteau ; les deux plus larges étaient, à l'origine, des fenêtres géminées dotées de croisées de meneaux. À l'angle nord‑est, un contrefort porte une tourelle ronde en encorbellement, reposant sur un cul-de-lampe orné d'un motif sculpté représentant une tête d'angelot entre deux ailes ; la tourelle se termine par un dôme surmonté d'une boule. D'autres transformations, de moindre ampleur, ont été réalisées ultérieurement : réaménagements intérieurs et modifications d'ouvertures à des dates indéterminées. L'édifice appartenait à la famille de La Tour d'Auvergne jusqu'en 1684 ; les sources indiquent également qu'Henri de La Tour d'Auvergne y séjourna en 1641 et qu'il aurait pu être à l'origine de certains des remaniements. Les documents se contredisent quant au devenir récent du bâtiment : il est décrit comme actuellement redivisé en appartements et abritant un magasin en rez-de-chaussée et à l'étage de soubassement, tandis que d'autres sources indiquent qu'il accueille aujourd'hui une médiathèque communautaire. L'édifice fait l'objet d'une protection partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 14 novembre 1951.
