Hôtel des Échevins à Bourges dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel des Échevins à Bourges

  • 13 Rue Édouard-Branly
  • 18000 Bourges
Hôtel des Échevins à Bourges
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Hôtel des Échevins à Bourges
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Hôtel des Échevins à Bourges
Hôtel des Échevins à Bourges
Crédit photo : Ludoviccelle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1489
Début de la construction
1490
Sculptures réalisées
1492
Inauguration de l'hôtel
1559
Construction de la tourelle
1619-1623
Travaux de rénovation
1683
Vente aux Jésuites
1983
Restauration complète
1987
Ouverture du musée Estève
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Hôtel des Echevins (ancien Hôtel de Ville) (cad. IO 20) : classement par arrêté du 12 juillet 1886

Personnages clés

Jacquet de Pigny Maçon responsable des plans et devis de l'hôtel des Échevins.
Jacquet de Persigny Sculpteur ayant réalisé des sculptures pour l'hôtel des Échevins.
Jacquet Gendre Sculpteur ayant réalisé des sculptures pour l'hôtel des Échevins.
Jehan Le Juge Architecte ayant mené des travaux de rénovation au XVIIe siècle.
Gargault Architecte ayant mené des travaux de rénovation au XVIIe siècle.
Jehan Lejuge Architecte attribué à la galerie Renaissance.
Henri Labbé de Changrand Propriétaire ayant acheté l'hôtel des Échevins avant de le transmettre aux Jésuites.
Maurice Estève Peintre auquel est consacré le musée Estève installé dans l'hôtel des Échevins.
Édouard Branly Enseignant ayant travaillé dans l'hôtel des Échevins.

Origine et histoire de l'Hôtel des Échevins

L'hôtel des Échevins est un hôtel particulier de la fin du XVe siècle, situé au cœur de Bourges ; il a été longtemps l'hôtel de ville avant de devenir le musée Estève. Au XVe siècle la ville était administrée par quatre prudhommes qui se réunissaient au prieuré de la Comtale ; ce prieuré fut détruit lors du grand incendie qui entraîna la disparition des archives municipales. Pour éviter qu'un tel désastre ne se reproduise, le maire et les échevins décidèrent en 1489 de bâtir un nouvel hôtel de ville sur un emplacement central. Les plans et devis furent confiés, selon les comptes municipaux, à « Jacquet de Pigny, maçon », et des sculptures furent réalisées en 1490 par Jacquet de Persigny et Jacquet Gendre. Le corps rectangulaire, adossé au rempart gallo-romain et flanqué d'une tour d'escalier hors-œuvre, fut construit à partir de 1489 et inauguré en 1492. En 1559 fut édifiée, à l'angle de la rue Édouard-Branly et de la petite rue de la Narette — cette dernière supprimée au XVIIe siècle — une tourelle de la prison qui bordait la cour à l'ouest ; une tourelle d'angle subsiste encore d'un pavillon du XVIe siècle. Au début du XVIIe siècle, un bâtiment à arcades remplaça ce pavillon et relia la tourelle au logis du XVe siècle : ces travaux, menés entre 1619 et 1623, furent l'œuvre des architectes Jehan Le Juge et Gargault, et la galerie perpendiculaire, de style Renaissance, est attribuée à Jehan Lejuge. Le mur de clôture, ainsi que la porte et le guichet qui fermaient la cour, furent supprimés au XVIIIe siècle et remplacés par une grille en fer. L'édifice abrita l'hôtel de ville jusqu'en 1683, date à laquelle il passa en propriété des Jésuites qui y installèrent leurs petites classes ; les échevins l'avaient vendu à Henri Labbé de Changrand pour 8 164 livres, qui le transmit ensuite aux pères jésuites, lesquels l'occupèrent jusqu'en 1762. Vendu comme bien national pendant la Révolution, le bâtiment accueillit l'école normale en 1833 puis devint le Petit Lycée, dépendant plus tard du lycée portant le nom d'Alain-Fournier ; Édouard Branly y enseigna. L'hôtel des Échevins est classé au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 1886. Architectoniquement, il se compose d'un corps de logis flanqué d'une tour-escalier rappelant celle du palais Jacques-Cœur et, comme beaucoup d'hôtels particuliers de Bourges, il est construit à cheval sur les remparts gallo-romains. Entièrement restauré par la ville de Bourges en 1983, il accueille depuis 1987 le musée Estève, consacré au peintre Maurice Estève (1904-2001) ; le musée, réparti sur trois niveaux, présente des huiles sur toile, des œuvres sur papier et deux tapisseries.

Liens externes