Hôtel des Griffons à Dijon en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel des Griffons à Dijon

  • 4 Rue de la Chaudronnerie
  • 21000 Dijon
Hôtel des Griffons à Dijon
Hôtel des Griffons à Dijon
Hôtel des Griffons à Dijon
Hôtel des Griffons à Dijon
Crédit photo : François de Dijon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1360
Apogée de la famille Griffon
Début du XIVe siècle
Construction initiale
Fin du XIVe siècle
Déclin familial
XVe siècle
Changement de propriétaires
XVIe siècle
Division de la maison
1926
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façade : inscription par arrêté du 26 mai 1926

Personnages clés

Philippe Ier Griffon Procureur de la ville en 1304, membre influent de la famille Griffon.
Girard dit d'Arceau Receveur des rentes, bailli, échevin et maire, fondateur d'une chapelle à la collégiale Saint-Étienne.
Jean Ier Griffon Fils de Philippe, écuyer puis seigneur, membre de la famille Griffon.
Guillaume Griffon Maire et échevin de Dijon, membre de la famille Griffon.
Pierre Ier Griffon Vicomte-mayeur en 1360, dernier dirigeant de la ville issu de la famille Griffon.
Eudes Griffon Moine de Saint-Benigne puis prieur, rédacteur du cartulaire du prieuré de Vignory.
Philippe Geliot Bourgeois, recteur de l’hôpital de la Maladière et magistrat municipal, résident de la maison après la famille Griffon.
Pierre Le Berruyer Chevalier ayant acheté la maison et l'ayant louée à Gervaise Geffet de Constance.
Guienot Bonnot Écuyer et vicomte-mayeur de Dijon, propriétaire de la maison au début du XVe siècle.
Nicolas Aurillot de Langres Époux de Marguerite Bonnot, héritier de la maison par mariage.
Rémond Clemenceaut Propriétaire de la maison au début du XVIe siècle, dont les héritiers ont divisé la propriété.
Pelu Maître à la chambre des Comptes, acquéreur d'une partie de la maison à la fin du XVIe siècle.

Origine et histoire de l'Hôtel des Griffons

L'Hôtel des Griffons est un hôtel particulier de Dijon, situé dans le secteur sauvegardé de la ville. Sa façade est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926. Considérée comme la plus ancienne maison de pierre encore en état à Dijon, elle fut édifiée au début du XIVe siècle pour la famille Griffon, d'origine servile, qui s'éleva aux plus hautes fonctions civiles et religieuses avant de disparaître au début du XVe siècle. Les premiers membres de la famille, fabricants et vendeurs de tissus, firent construire la demeure dans le quartier des drapiers ; les tympans trilobés et la Vierge à l'Enfant ornant la façade permettent de supposer une datation au début du XIVe siècle, bien que le commanditaire exact reste inconnu. La plupart des membres de la famille y ont vraisemblablement vécu : Philippe Ier Griffon, procureur de la ville en 1304 ; Girard dit d'Arceau, receveur des rentes, bailli, échevin et maire, propriétaire de nombreux biens et fondateur d'une chapelle à la collégiale Saint-Étienne ; Jean Ier, fils de Philippe, qualifié d'écuyer puis seigneur ; Guillaume Griffon, maire et échevin ; et Pierre Ier Griffon, vicomte-mayeur en 1360, possesseur de la terre de la Motte de Montmusard, marié à plusieurs reprises et dernier à diriger la ville, qui a laissé un sceau sur une requête de 1359. Trois cousins nommés Demoinges consacrèrent leur vie à l'Église en exerçant comme curés et recteurs à Dijon et dans les environs, et Eudes Griffon fut moine de Saint-Benigne puis prieur et rédacteur du cartulaire du prieuré de Vignory. Les derniers membres ayant fait vœu de chasteté et de célibat ne purent transmettre la maison, qui changea alors de mains. Elle fut partagée en deux pour loger Philippe Geliot et Bernard de Fontennes ; Philippe Geliot, bourgeois puis recteur de l’hôpital de la Maladière et enfin magistrat municipal, y résida avant de s'établir rue Vannerie. La bâtisse fut ensuite achetée par le chevalier Pierre Le Berruyer, qui la loua à Gervaise Geffet de Constance et fit vendre le mobilier pour 500 francs. Vers le tout début du XVe siècle, la maison passa à Guienot Bonnot, fils de Richard Bonnot, et fut transmise à son fils Guienot Bonnot, écuyer et vicomte-mayeur de Dijon ; la fille unique de celui-ci, Marguerite, l'apporta par mariage à Nicolas Aurillot de Langres. Au début du XVIe siècle, le sieur Rémond Clemenceaut en fit l'acquisition ; ses héritiers divisèrent alors la maison, conservant la partie droite et vendant, dans le dernier quart du XVIe siècle, la portion correspondant au n°6 au maître à la chambre des Comptes Pelu.

Liens externes