Hôtel des Invalides à Paris 7ème dans Paris 7ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel des Invalides

  • Hôtel des Invalides
  • 75007 Paris 7e Arrondissement
Hôtel des Invalides - Paris 7ème . Vue aérienne
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Hôtel des Invalides
Crédit photo : user:Benh - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel des Invalides : classement par liste de 1862 et journal officiel du 18 avril 1914 - Eglise Saint-Louis ; Dôme, cour du Dôme, sa grille et ses pavillons sur la place Vauban ; façade nord de l'hôtel, y compris les deux pavillons des extrémités, la grille, les deux corps de garde et le fossé entourant l'avant-cour ; façades intérieures qui encadrent la cour d'honneur (le classement s'applique aussi à l'intérieur, aux locaux et oeuvres d'art ci-après : salle dite anciennement le grand salon, sise au-dessus de la voûte du grand portail ; salle dite anciennement Apothicairerie, actuellement salle d'honneur sise au rez-de-chaussée, corridor d'Alger ; anciens réfectoires sur la cour d'honneur, contenant les peintures murales par Van der Meulen et les frères Martin) : classement par décret du 23 mai 1906 - Les galeries entourant la cour d'honneur (rez-de-chaussée et premier étage) , les escaliers monumentaux situés aux angles de cette cour, toutes les façades, toitures, cours et jardins non mentionnés dans le décret du 23 mai 1906 : classement par décret du 12 avril1935

Origine et histoire de l'Hôtel des Invalides

L'Hôtel des Invalides, monument du XVIIe siècle situé dans le 7e arrondissement de Paris, a été institué par Louis XIV par l'ordonnance du 24 février 1670 pour accueillir les soldats invalides de ses armées. Il demeure fidèle à cette vocation tout en abritant aujourd'hui l'Institution nationale des Invalides, la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire qui contient notamment le tombeau de Napoléon Ier. Ce vaste ensemble, dessiné par Libéral Bruant puis complété par Jules Hardouin-Mansart, est l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture classique française. Le site, desservi par les stations de métro Invalides, Varenne et La Tour-Maubourg, se trouvait avant 1860 dans l'ancien 10e arrondissement, ce qui explique certaines mentions dans l'état civil reconstitué de Paris. Le projet naît d'un double souci de charité et d'ordre public : loger, soigner et moraliser des soldats vieillissants ou blessés dont la présence dans la capitale gênait la population. L'ordonnance royale a défini un établissement cumulant les fonctions d'hôpital, d'hospice, de caserne et, en partie, de communauté religieuse, financé par des revenus ecclésiastiques et placé sous l'autorité d'un gouverneur. Choisi parmi plusieurs projets, le plan de Libéral Bruant organise le complexe en cinq cours centrées sur la grande cour royale, suivant des modèles tels que l'Escurial et certains hôpitaux contemporains. Les bâtiments principaux furent élevés rapidement et inaugurés en octobre 1674, mais l'église prévue n'était pas encore commencée et la face arrière de la cour fut modifiée pour permettre l'édification du grand dôme. À partir de 1676, Jules Hardouin-Mansart prit en charge la chapelle et d'autres pavillons, et l'édifice religieux fut achevé au début du XVIIIe siècle. Le ministère de Louvois joua un rôle actif dans le chantier, et sa sépulture fut placée dans l'église avant l'achèvement du dôme. Très tôt, le lieu devint une promenade prisée des Parisiens et un cadre de cérémonies publiques qui mêlaient habitants et militaires. À l'origine pensé davantage comme caserne, l'ensemble comprenait aussi des manufactures, un hospice et un hôpital militaire ; les ateliers furent ensuite supprimés pour créer des chambrées supplémentaires. L'église elle-même se compose de deux parties contiguës : la nef destinée aux soldats et le chœur sous la coupole, appelé dôme, distinction matérialisée au XIXe siècle par une grande verrière réalisée entre 1873 et 1876. Lors des événements de juillet 1789, les Invalides furent pris par la foule et une grande quantité d'armes et d'artillerie en furent saisies, ce qui participa à la prise de la Bastille. Pendant la Révolution l'établissement connut des transformations symboliques et administratives, des pillages et la suppression de nombreux ornements royaux, et son personnel fut parfois l'objet de répressions politiques. Napoléon Bonaparte s'attacha à redonner prestige et fonctionnement à l'institution, en y instituant notamment d'importantes cérémonies et en restaurant certains décors, et il y célébra la première remise de la Légion d'honneur. Les cendres de Napoléon furent rapatriées en 1840 et son corps fut placé, en 1861, dans le monumental sarcophage qui repose désormais sous le dôme. À partir de la fin du XIXe siècle l'hôtel se dota d'une vocation muséographique, avec le musée d'artillerie puis le musée historique des armées qui fusionnèrent pour donner le musée de l'Armée, complété par le musée des Plans-reliefs et le musée de l'Ordre de la Libération. Au fil du temps, certaines statues et décors ont été déplacés, restaurés ou remplacés, témoignant des diverses appropriations politiques et mémorielles du site. L'Hôtel des Invalides accueille encore une centaine de pensionnaires et reste le siège de l'Institution nationale des Invalides, établissement public depuis la loi du 3 juillet 1991, tout en étant un lieu privilégié pour les cérémonies militaires et les hommages nationaux. Architecturalement, le plan du dôme dessiné par Hardouin-Mansart combine une croix grecque inscrite dans un carré, un haut tambour à deux étages et une couverture ovoïde couronnée d'un lanterneau ; la hauteur totale est traditionnellement indiquée jusqu'au sommet du lanternon. La couverture de plomb reposant sur une charpente en chêne est divisée en douze compartiments dorés et percée de lucarnes, et le dôme a été redoré à plusieurs reprises, la dernière opération mentionnée employant douze kilos d'or. Sous la couverture s'élèvent deux coupoles en pierre ornées de grandes fresques religieuses, et c'est au centre de cet ensemble que se trouve la crypte ouverte qui abrite le tombeau de Napoléon. Quatre chapelles périphériques dédient leurs autels à divers saints et sont décorées de peintures d'artistes tels que Pierre Dulin, Louis de Boullogne, Noël Coypel et Michel Corneille. Le panthéon militaire des Invalides conserve les dépouilles ou les cœurs de nombreux chefs militaires, depuis des figures des périodes royale et révolutionnaire jusqu'à des maréchaux et généraux du XIXe et XXe siècle, ainsi que plusieurs membres de la famille Bonaparte. L'établissement hospitalier a longuement suivi des règles d'admission et d'organisation propres à une institution militaire, avec des soins assurés par médecins, chirurgiens et religieuses, et il a continué de soigner des blessés des conflits du XXe siècle jusqu'aux opérations extérieures récentes. Des travaux de modernisation et d'humanisation des locaux ont été menés dans les années 1970 et inaugurés en 1980, et l'hôpital reste en activité avec notamment des places en hôpital de jour ouvertes à tous. Le dôme demeure un repère majeur du paysage parisien, initialement implanté en bordure de la ville puis intégré au tissu urbain par des avenues et par l'esplanade qui mène à la Seine et au pont Alexandre-III. Les Invalides abritent par ailleurs des services et institutions de la Défense et de la sécurité nationale, et leur administration a alterné au fil des siècles entre gouverneurs et commandants. La cour d'honneur sert régulièrement de cadre aux hommages nationaux rendus aux militaires comme aux personnalités civiles, témoignant du rôle symbolique et mémoriel de ce monument.

Devenir actuel

Aujourd'hui, il accueille toujours des invalides, mais également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon Ier.

Liens externes