Origine et histoire
L'édifice, connu dès le XVe siècle comme la maison de la Voûte, appartenait à l'abbaye Saint-Nicolas et servait de refuge intra-muros pour ses moines. Le logis de droite a été bâti dans le dernier quart du XVe siècle ; le corps de logis central et le corps de passage datent de la première moitié du XVIe siècle. La tour d'escalier relève principalement de la première campagne de travaux, mais elle présente des remaniements peut‑être liés à un bâti plus ancien ; sa chambre haute est postérieure, du milieu du XVIe siècle. Le portail du corps de passage est orné de bossages du quatrième quart du XVIe siècle. Au cours du XVIe siècle, les religieux se dessaisissent du logis qui change de propriétaires, parmi lesquels le sculpteur Pierre Biardeau. Au XVIIe siècle, une communauté de pénitentes s'installe et procède à d'importantes extensions, attestées par un plan de 1808 ; l'église dédiée à Sainte‑Madeleine est alors déjà remaniée et agrandie à l'emplacement du chœur. Transformé ensuite en hospice et en prison, l'ensemble fait l'objet d'aménagements dans la première moitié du XIXe siècle par Louis François dit François Père et Ferdinand Lachèse. La percée du boulevard Descazeaux vers 1860 entraîne la disparition de la plupart des bâtiments : seul subsiste le logis de la Voûte, acquis par la ville en 1856. Il a fait l'objet d'une première restauration au cours du deuxième quart du XXe siècle, puis d'une seconde en 1991. L'édifice conservé témoigne d'une architecture composite, du gothique flamboyant à la Première et à la Seconde Renaissance, et renferme notamment une cheminée Renaissance d'un intérêt exceptionnel.