Hôtel-Dieu de Dole dans le Jura

Patrimoine classé Patrimoine religieux Hôtel-Dieu

Hôtel-Dieu de Dole

  • 2 Rue Bauzonnet
  • 39100 Dole
Hôtel-Dieu de Dole
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Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel-Dieu (ancien) , actuellement Hôpital Pasteur : classement par arrêté du 8 juin 1928

Origine et histoire de l'Hôtel-Dieu

L'Hôtel-Dieu de Dole est un ancien hôpital construit à partir de 1613 à la demande du conseil de ville et sous la direction du parlementaire Jean Boyvin, dans la ville de Dole (Jura), alors capitale du comté de Bourgogne. La décision de créer cet établissement remonte à 1609, motivée par l'insuffisance de l'hôpital du Saint‑Esprit et l'expérience du siège de 1479. Après des résistances du gouverneur espagnol et du parlement local, l'accord de construction est obtenu en février 1612 ; les fonds proviennent de la ville et de legs. Les terrains sont acquis entre 1612 et 1661 auprès des Dames d'Ounans et de notables dolois, et la première pierre est posée le 30 mars 1613 par Jean Boyvin. Des problèmes de terrain imposent des pilotis en 1620 et la galerie de l'aile de la rue Bauzonnet doit être refaite en 1621 après un éboulement, tandis que les premières malades sont accueillis dès 1624. Les sœurs de la congrégation de Sainte‑Marthe des hospices de Beaune prennent en charge l'hôpital le 21 novembre 1663, après plusieurs sièges qui retardent les travaux, en 1636, 1668 et 1674. Lors du dernier siège, l'établissement reçoit le titre d'hôtel‑Dieu par le roi de France Louis XIV. L'aile de la rue Bauzonnet est achevée en 1686 et, en 1687, un escalier à vis est élevé dans la cour intérieure. La chapelle est construite entre 1747 et 1753 d'après les dessins d'Antoine‑Louis Attiret ; une chute de plafond en 1752 entraîne une reconstruction partielle et une petite aile de retour est ajoutée en 1760. En 1766, une donation du chanoine Philibert de Persan permet d'élever un grand escalier suspendu en pierre et, l'année suivante, le clocher de la chapelle est reconstruit. En 1840 est édifiée une nouvelle aile dite « aile des militaires » pour accueillir les soldats blessés de l'empereur Napoléon III. L'hôpital est rebaptisé hôpital Louis Pasteur en 1922 et classé au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1928. Les patients sont transférés en 1973 au nouveau CHG Louis Pasteur et l'ancien Hôtel‑Dieu fonctionne ensuite comme centre de gériatrie jusqu'à sa désaffectation en 1992. Réhabilité entre 1998 et 2000, il abrite depuis 2000 les archives municipales, la bibliothèque patrimoniale, la médiathèque centrale de la ville et la direction des médiathèques de l'agglomération du Grand Dole.

Établi sur des terrains meubles, l'ensemble repose partiellement sur pilotis et se développe en U sur trois niveaux autour d'une cour bordée de galeries à arcades, dans une esthétique de tradition Renaissance prolongée dans les ailes du XVIIIe et du XIXe siècle. L'apothicairerie est une salle voûtée aux murs peints en bleu avec des panneaux blancs bordés d'or ; ses rangements continus abritent substances minérales et végétales ainsi que plus de 150 pots de faïence du XVIIIe siècle issus de l'atelier dolois du faïencier Jacques Coste, tandis qu'une cheminée en marbre rose de Sampans ornée d'un relief du XIXe siècle représentant la charité et d'une corne d'abondance domine la pièce, accompagnée de mortiers en bronze du XIXe siècle. Le bureau de la mère supérieure, ou « bureau de la maîtresse », décoré de boiseries, était le lieu de la gestion quotidienne et des comptes soumis au conseil de direction institué en 1619, composé notamment du procureur général au parlement, du vicomte‑mayeur, de conseillers au parlement, du doyen de la collégiale, d'un chanoine, d'échevins et de notables ; y sont exposés un bureau et un fauteuil du XVIIIe siècle ainsi que des ustensiles médicaux et une trousse de chirurgien du XIXe siècle qui aurait appartenu à Dominique Larrey. Des cuisines subsistent par leur imposante cheminée, un puits à l'angle sud‑ouest et quelques éléments de vaisselle en cuivre et en étain présentés en vitrine. L'escalier d'honneur, élevé en 1766 grâce à la donation de Philibert de Persan, est un escalier suspendu en pierre rose supporté par des voûtes et des piliers ; les armes de la famille de Persan figurent sur des médaillons de la balustrade. La chapelle, d'après les plans d'Antoine‑Louis Attiret, présente un autel central sculpté dans les pierres de Sampans et de Mignovillard par le marbrier Henri Barbaroux, un dais et une colonnade en bois réalisés par André Attiret et peints en faux‑marbre ; peintures et vitraux ont été refaits au XIXe siècle, le vitrail de gauche représentant saint Vincent de Paul tenant un enfant et celui de droite sainte Marthe terrassant la Tarasque. Les jardins suivent le modèle à la française avec buis en haies, ifs taillés en cône et un tilleul ; la cour avant était jadis très arborée et s'ouvrait sur un portail disparu du XIXe siècle côté rue Bauzonnet.

À l'époque de l'Hôtel‑Dieu, un potager le long du rempart fournissait fruits et légumes, la cour servait de jardin médicinal jusqu'au XIXe siècle et contenait un puits central ainsi qu'un escalier à vis desservant l'aile de la rue Bauzonnet. Les services du rez‑de‑chaussée comprenaient le bureau de la mère supérieure, l'apothicairerie, les cuisines, le réfectoire, la boulangerie, la cuverie et le cellier, répartis entre le corps principal et l'aile de la rue Bauzonnet. Aux premiers étages, hommes et femmes étaient séparés : les hommes occupaient la chambre Saint‑Joseph pour ceux qui pouvaient payer l'isolement et la salle Saint‑Louis pour les autres, tandis que les femmes étaient reçues dans la chambre Sainte‑Marthe et la salle Notre‑Dame ; la chapelle, située au point de jonction, permettait aux deux sexes d'assister à la messe depuis leur lit sans se mélanger, l'aile des militaires comprenant une salle réservée aux soldats et le deuxième étage abritant les chambres des sœurs. Aujourd'hui, l'ancien Hôtel‑Dieu accueille les archives municipales, la bibliothèque patrimoniale, la médiathèque centrale et la direction des médiathèques du Grand Dole : au rez‑de‑chaussée du corps principal, le bureau de la mère supérieure, l'apothicairerie et les cuisines sont conservés ; l'aile de la rue Bauzonnet abrite une exposition permanente et des salles d'animation, et l'aile des militaires comporte de petites salles utilisées par des associations comme le cercle de généalogie. Au premier étage, le corps principal sert aux espaces adultes et à l'accueil du public de la médiathèque, l'aile de la rue Bauzonnet accueille l'espace Lettres et sa salle des passerelles, la chapelle reste visible mais inaccessibile, le deuxième étage est consacré aux espaces jeunesse et aux collections musicales et vidéo, et le troisième étage regroupe les bureaux de la médiathèque de l'Hôtel‑Dieu, les services centraux et la direction des médiathèques, tandis que l'aile des militaires abrite les services des archives municipales et de la bibliothèque patrimoniale.

Devenir actuel

Réhabilité entre 1998 et 2000, il abrite désormais les archives municipales, la bibliothèque et la médiathèque de la ville.

Liens externes