Hôtel-Dieu de Rouen en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Hôtel-Dieu

Hôtel-Dieu de Rouen

  • Rue du Contrat-Social
  • 76000 Rouen
Hôtel-Dieu de Rouen
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Crédit photo : Giogo - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel-Dieu : inscription par arrêté du 11 mars 1932

Origine et histoire de l'Hôtel-Dieu

L'Hôtel-Dieu abrite la chambre natale de Gustave Flaubert et est un ancien hôpital de Rouen. Situé à l'ouest du centre-ville, il accueille aujourd'hui l'hôtel de la préfecture de la Seine-Maritime, préfecture du département et, depuis 2016, de la région Normandie. L'ancien Hôtel-Dieu est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 11 mars 1932.

La tradition rapporte qu'un premier établissement, surnommé le Nid de chien hors la porte Saint-Hilaire, fut transféré à côté de la cathédrale lorsque ses locaux devinrent trop exigus. Ce premier hôpital, connu en 1197 sous le nom d'« Hôpital Notre-Dame », dépendait de l'archevêque et du clergé et formait le prieuré de la Madeleine, qui comprenait l'Hôtel-Dieu, deux communautés religieuses et une cure. Des religieuses, suivant la règle de saint Augustin, s'y installèrent vers 1145, faisant de cette communauté une maison mixte comparable à l'abbaye de Fontevraud. L'établissement prit le nom d'hôpital de la Madeleine lorsque l'archevêque Eudes Rigaud y déposa les reliques de sainte Madeleine le 18 mai 1268. Au sud de la cathédrale se développa un ensemble compact de bâtiments organisés en plusieurs cours : les parties conventuelles à l'ouest pour les religieux, au sud pour les religieuses, et à l'est la grande salle des malades le long de la rue du Panneret. Au centre se trouvait la cour du Chariot, avec les chariots servant au transport des morts, une fontaine et un petit cimetière ; la confrérie des jongleurs possédait une chapelle dans l'église du prieuré. Une première chapelle dédiée à la Madeleine, rue de la Madeleine, fut détruite en 1508 ; une nouvelle chapelle, située rue du Change et attribuée à Simon Vitecoq ou Jean Delarue, fut achevée en 1533 et consacrée en 1658. L'ancien Hôtel-Dieu, devenu trop exigu et vétuste au cœur de la ville, fut fermé en 1758 et sa chapelle détruite en 1764 ; les derniers vestiges disparurent le 11 juin 1940.

Face aux récurrences de la peste, la construction d'un « lieu de santé » fut réclamée en 1537 et, en 1569, on acheta la propriété du général des finances Prudhomme située à l'ouest de la ville. Des constructions provisoires y furent édifiées en 1592 pour abriter ce lieu de santé. La persistance des épidémies et l'incendie de l'Hôtel-Dieu en 1624 conduisirent à décider la construction de deux hôpitaux sur ce site, Saint-Louis pour les malades et Saint-Roch pour les convalescents. La première pierre de l'hôpital Saint-Louis fut bénie par Jean de Malveau, évêque d'Aulone, le 7 mars 1654 puis posée par Henri II d'Orléans, duc de Longueville, le 11 mars ; la première pierre de l'hôpital Saint-Roch fut posée le 27 mars par Jean-Louis Faucon de Ris, premier président du Parlement. Le manque de fonds et la diminution des épidémies retardèrent le transfert de l'Hôtel-Dieu vers ces nouveaux bâtiments, mais les premiers malades y furent transférés le 17 juillet 1758. Les hôpitaux Saint-Louis et Saint-Roch furent construits sur les plans de l'architecte rouennais Abraham Hardouin ; les architectes Fontaine et Parvys ajoutèrent une aile de jonction, surélevèrent l'ensemble et élevèrent deux pavillons flanquant l'entrée, le pavillon sud étant réservé au logement des chirurgiens. La chapelle Saint-Louis, située au nord-est de l'hôpital Saint-Roch, devint rapidement insuffisante et une nouvelle église de la Madeleine, de style néo-classique, fut édifiée entre les hôpitaux Saint-Louis et Saint-Roch. Commencée par Parvys, dont les fondations s'effondrèrent, l'église fut achevée par Jean-Baptiste Le Brument avec l'aide de Jean-Jacques Lequeu et consacrée le 7 avril 1781 par l'archevêque Dominique de La Rochefoucauld.

À la Révolution, l'Hôtel-Dieu fut successivement rebaptisé « hospice d'humanité » puis « hôpital national de la Montagne » avant de retrouver son nom ; les religieuses, retirées au moment de la Révolution, revinrent ensuite pour rester jusqu'en 1790. L'église de la Madeleine devint paroissiale en 1790, fut fermée pendant la Terreur puis rouverte en 1802. Les derniers services médicaux de l'Hôtel-Dieu furent transférés au CHU Charles-Nicolle en 1988.

Les armes de l'Hôtel-Dieu sont d'azur à trois boîtes d'or, au chef d'argent chargé de trois croix de gueules, l'écusson adossé d'un bâton prieural. Après restauration et transformations, l'hôtel de la Préfecture de Région et du département de la Seine-Maritime s'y est installé en septembre 1995.

Liens externes