Hôtel-Dieu à Toulouse en Haute-Garonne

Hôtel-Dieu

  • 31300 Toulouse
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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public régional

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges du Pont-Vieux (sauf pile classée) ; à l'intérieur : ancienne pharmacie de l'aile Ouest ; double berceau de briques au rez-de-chaussée et chapelle des Soeurs au deuxième étage de l'aile transversale (cad. AD 320) : inscription par arrêté du 31 octobre 1986 ; Façades et toitures des bâtiments disposés en U autour de la cour d'honneur, y compris les façades sur rue et sur Garonne ; pile du Pont-vieux ; cour d'honneur ; à l'intérieur : escalier monumental de l'aile Ouest, salle des Colonnes (ancienne salle Saint-Lazare) de l'aile transversale, escalier d'honneur et son soubassement, salle des Pas-Perdus et chapelle au premier étage de l'aile Est (cad. AD 320) : classement par arrêté du 5 décembre 1988

Origine et histoire

L'Hôtel-Dieu Saint-Jacques de Toulouse, situé 2 rue Charles-Viguerie, est un ancien établissement hospitalier dont l'origine remonte au XIIe siècle sur la rive gauche de la Garonne. Il est formé en 1313 par la réunion de l'hôpital Sainte-Marie de la Daurade et de l'hôpital Novel, appelé aussi hôpital du Bout du Pont, et prend alors le nom d'Hôpital Saint-Jacques. La fondation Sainte-Marie de la Daurade trouve son origine dans un don du prieur de la Daurade en 1130 et, dès 1180, elle est reliée au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et à la basilique Saint-Sernin. L'hôpital Novel est construit en 1225 et, en 1257, sa gestion est confiée à la Confrérie de Saint-Jacques pour faciliter l'accueil des pèlerins. Dès ses débuts, l'établissement répond à un idéal chrétien de charité, davantage religieux que médical, et reste marqué par ce passé pèlerin : de nombreuses coquilles de Saint-Jacques ornent encore le bâtiment, dont une sculpture monumentale à l'entrée donnant sur le Pont-Neuf. À partir du XVIe siècle, avec la construction du Pont-Neuf et l'abandon progressif du pont de la Daurade, les deux bâtiments sont agrandis, restaurés et reliés, et l'hôpital adopte finalement le nom d'Hôtel-Dieu. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des élévations et extensions successives accompagnent l'afflux croissant de malades : l'aile Est sur la Garonne, l'aile transversale, puis l'aile Ouest, ainsi que l'édification de tinels et de quartiers spécialisés. Durant cette période sont construits notamment l'aile des incurables (1702), des quartiers pour les « vénériennes » et les femmes en couche (1750) et le mur du quai qui relie la Grave à l'Hôtel-Dieu (1777). Sur le plan architectural, la démolition du pont de la Daurade est achevée en 1639 et la dernière pile subsiste accolée à l'hôpital ; en 1716 sont réalisés le grand escalier d'honneur et la verrière à l'italienne qui reconnectent les bâtiments et permettent la création d'une seconde cour après la reconstruction du quartier Saint-Cyprien. Après la Révolution, l'hôpital s'ouvre à la médecine moderne et ses cours sont remaniées : la cour principale qui s'ouvre sur le Pont-Neuf reçoit une conciergerie et les bâtiments côté Garonne sont surélevés, leur symétrie actuelle étant établie entre 1864 et 1866. Du côté de la Grave sont édifiés le bâtiment Baric, le pavillon de la Presse destiné aux enfants atteints de maladies contagieuses et une nouvelle morgue. Au XXe siècle, les fonctions hospitalières évoluent et des services sont progressivement transférés vers les hôpitaux de Purpan et de Rangueil. L'Hôtel-Dieu connaît d'importants travaux de restauration entre 1950 et 1960 pour sauvegarder la partie côté Garonne : réfection des toitures, étanchéification des fondations et réaménagement des intérieurs et des façades, avec un dédoublement des étages et l'ouverture de nouvelles fenêtres sur la première cour. Une partie des vestiges — le vieux pont, la pharmacie et la chapelle des Sœurs — est inscrite au titre des monuments historiques le 31 octobre 1986, tandis que le bâtiment principal est classé le 5 décembre 1988. L'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, partagée avec la basilique Saint-Sernin, date de 1998. Le dernier service hospitalier permanent quitte l'Hôtel-Dieu en 1987. Aujourd'hui, l'édifice abrite le centre administratif du CHU de Toulouse, l'Institut européen de télémédecine, le Centre européen de recherche sur la peau et les épithéliums de revêtement, ainsi qu'un musée d'histoire de la médecine ; un service de soins dentaires y subsiste. Le musée d'histoire de la médecine a été créé le 3 mai 1996 par Jean-Charles Auvergnat et le musée des instruments de médecine a ouvert au public le 6 janvier 2005. Le Centre européen de recherche sur la peau et les épithéliums de revêtement des laboratoires Pierre Fabre, inauguré le 3 mars 2003, est un espace mixte public-privé qui accueille cinquante chercheurs. L'histoire matérielle et spatiale de l'Hôtel-Dieu se lit encore dans des lieux remarquables tels que la salle des pèlerins dite « salle des pas perdus », la salle des colonnes, la statue de saint Jacques en bois, le carrelage historique et l'escalier principal.

Liens externes