Origine et histoire
L'Hôtel-Dieu de Belleville a été inauguré en 1733 : les premiers locaux comprenaient une salle des malades, un vestibule et un réfectoire, et accueillaient quatorze personnes. La ville, avec le soutien de bienfaiteurs, avait acquis dès 1714 un terrain sur le haut de la ville, à l'écart de la Saône, pour établir ce lieu de charité. Une pharmacie fut construite en 1749. Des religieuses de l'ordre de Sainte Marthe de Beaune, détachées de l'Hôtel-Dieu de Villefranche, assurèrent la gestion de l'établissement. En 1735 l'Hôtel-Dieu reçut des lettres patentes de Louis XV et, en 1739, un chirurgien fut recruté pour assister les religieuses. Au XIXe siècle l'hôpital fut progressivement agrandi : en 1826 une seconde salle des malades identique à la première et une chapelle des malades furent ajoutées, en 1850 une troisième salle compléta le plan en T, et en 1851 une chapelle pour les sœurs fut construite. Une crue de la Saône entraîna l'évacuation de l'établissement en 1840. Selon le récit, Ssur Martinière, supérieure de la communauté, mit au point la « mixture de Belleville » qui fut commercialisée jusqu'en 1964. En 1911 le bloc opératoire fut réceptionné par le musée dans la fondation Gaillardon et, neuf ans plus tard, une maternité fut créée ; un service de radiologie apparut en 1936. En 1962 les services médicaux, pharmaceutiques et la maternité furent transférés vers un nouvel hôpital, puis le site devint un hospice pour personnes âgées. La communauté religieuse quitta progressivement les lieux à partir de 1981 et, en 1991, les pensionnaires partirent, entraînant la fermeture de l'hospice. Le bâtiment abrite aujourd'hui un musée qui présente notamment l'apothicairerie et sa collection de pots en faïence, porcelaine et verre, les chapelles et leurs objets d'art sacré, trois salles des malades encore meublées de lits à ruelle, du matériel chirurgical et un bloc opératoire, une évocation de la maternité et un jardin reconstitué de plantes médicinales. L'Hôtel-Dieu a été classé aux Monuments historiques en 1994.
