Hôtel du Grand Contrôle de Versailles dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel du Grand Contrôle de Versailles

  • 12 Rue de l'Indépendance américaine
  • 78000 Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
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Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Hôtel du Grand Contrôle de Versailles
Crédit photo : Lionel Allorge - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Cet immeuble fait partie du Domaine national du château de Versailles institué par le décret n°2024-472 du 24 mai 2024. Les parties intérieures ont été classées au titre des Monuments historiques intégralement et de plein droit par ce décret.

Origine et histoire de l'Hôtel du Grand Contrôle

L'ancien Hôtel du Grand Contrôle est un hôtel particulier situé au n°12 de la rue de l'Indépendance‑Américaine à Versailles, dans l'enceinte du château, donnant sur le parterre de l'Orangerie et la pièce d'eau des Suisses. Il a été bâti en 1681 pour Paul de Beauvilliers, duc de Saint‑Aignan, par l'architecte Jules Hardouin‑Mansart ; cette attribution a été confirmée en 2011 par l'historien Philippe Cachau. Le duc mourut en 1714 ; l'hôtel fut vendu en 1720 par sa veuve au marquis Antoine Chaumont de la Galaizière, qui, ruiné à la suite de la chute du financier John Law, le céda au roi Louis XV en 1723. Annexé au domaine de Versailles, il accueillit la résidence du contrôleur général des finances jusqu'à la Révolution, Jacques Necker en étant le dernier occupant, d'où son nom de Grand Contrôle. Pendant la Révolution, le bâtiment servit de siège au tribunal de commerce puis de logements privés, et sous Louis‑Philippe l'architecte Frédéric Nepveu y logea au rez‑de‑chaussée. À partir de 1857, il fut affecté au mess des grenadiers, puis des zouaves et de la Garde impériale ; remis au ministère de la Guerre en 1872, il abrita à partir de 1873 une bibliothèque militaire et le cercle des officiers de la place d'Armes. L'armée occupa les lieux jusqu'en 2006 ; inoccupé jusqu'en 2008, il fut alors mis à disposition de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles. La transformation en hôtel de luxe, annoncée en 2010 puis relancée en 2015, donna lieu à un appel d'offres ; la concession portant aussi sur le Petit Contrôle et le pavillon des Cent‑Marches fut attribuée en mars 2016 au groupe LOV Hotel Collection et à Alain Ducasse Entreprise pour cinquante ans, soit jusqu'en 2066. La réhabilitation des 2 800 m² nécessita un budget estimé entre 4 et 7 millions d'euros et l'établissement a été ouvert sous le nom Airelles Château de Versailles - Le Grand Contrôle le 1er juin 2021 ; la propriété demeure étatique et le bâtiment est mis en dotation à l'établissement public du château. Classé cinq étoiles, l'hôtel propose des chambres et des suites ainsi qu'un appartement privé de 300 m² ; plusieurs logements portent le nom d'anciens occupants comme Madame de Staël ou Turgot et offrent des vues vers le château, l'Orangerie, les escaliers des Cent‑Marches ou la pièce d'eau des Suisses. La décoration s'inspire du dernier inventaire du Garde‑Meuble royal de 1788 ; le mobilier, chiné et restauré, compte environ 700 pièces comprenant des créations d'ébénistes tels que Boulard et Jacob. Les espaces de restauration comprennent le bar aménagé dans la chapelle et le restaurant étoilé Le Festin Royal des Cents Marches signé Alain Ducasse, qui rend hommage aux traditions culinaires du Grand Siècle. L'hôtel dispose d'une bibliothèque historique répertoriant 200 ouvrages rares, d'un spa Valmont et d'une piscine intérieure en sous‑sol, ainsi que d'embarcations électriques pour le Grand Canal et de voiturettes réservées à la clientèle, avec accès aux jardins de l'Orangerie. Avant et après l'ouverture au public, des visites privées du château et du Trianon sont organisées ; le domaine propose également des activités pour les enfants, comme l'Airelles Winter Camp. L'équipe compte environ une centaine d'employés, dont la moitié travaille en restauration, et dix‑sept majordomes portent des uniformes inspirés de l'Ancien Régime. L'ensemble de l'hôtel est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 12 septembre 1929.

Liens externes