Hôtel du Prince de Conti à Villeneuve-lès-Avignon dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel du Prince de Conti à Villeneuve-lès-Avignon

  • 45 Rue de la République
  • 30400 Villeneuve-lès-Avignon
Hôtel du Prince de Conti à Villeneuve-lès-Avignon
Hôtel du Prince de Conti à Villeneuve-lès-Avignon
Hôtel du Prince de Conti à Villeneuve-lès-Avignon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures ; la pièce et la cheminée avec leur décor de gypseries au premier étage (cad. AN 508) : classement par arrêté du 26 octobre 1981 - L'hôtel en totalité, à l'exclusion des parties classées (cad. CH 46 à 49) : inscription par arrêté du 27 mars 2002

Origine et histoire de l'Hôtel du Prince de Conti

L'ancien hôtel Calvet, souvent appelé à tort hôtel du prince de Conti, se situe à Villeneuve-lès-Avignon (Gard). Si la maison de Conti entretint de nombreux liens fonciers avec la région d'Avignon, le prince de Conti ne posséda cependant aucun immeuble dans cette commune. L'hôtel fut édifié à la fin du XVIIe siècle par Antoine Calvet, jurisconsulte du Languedoc, et sa construction est à situer après 1664 ; ses plans peuvent être attribués aux architectes Royers de la Valfenière. La famille Calvet s'est implantée à la fin du XVIe siècle dans la partie sud de l'enclos cardinalice de la livrée de la Thurroye et a racheté plusieurs parcelles issues du démembrement de la livrée, ce qui permit d'établir un premier hôtel au milieu du XVIIe siècle. Pierre Calvet acquit notamment une cave sous la salle de Turin, ancien tinel construit par Guy de Boulogne ; après un long procès, les murs de la salle furent vendus au fils Antoine, qui acheta en 1657 les ruines d'une partie de la livrée correspondant à la salle de Turin. Dans les années 1660, Antoine Calvet confia aux Royers de la Valfenière l'édification de l'hôtel dans le tiers méridional de l'ancien enclos cardinalice. La façade sur rue s'ouvre sur un grand portail baroque à fronton cintré et ressauts latéraux, chacun supporté par un atlante ; la partie droite de la façade est surmontée d'un attique couronné d'une corniche. La façade sur cour est percée d'un portail sans vantaux, surmonté d'un fronton cintré avec retour ; l'entablement sous-jacent est animé par un putto dont le mouvement des bras se prolonge en une frise de rinceaux. Face au grand portail de la cour, une porte est couronnée d'un fronton cintré sans ressaut, soutenu par deux consoles à double volute ornées d'écailles et d'éléments végétaux ; entre ces consoles, l'entablement est figuré par deux putti dont la partie inférieure se prolonge en rinceaux, et l'ensemble est achevé de part et d'autre par une lourde guirlande de fruits en haut relief. Les piédroits de ces ouvertures sont surmontés de cartouches baroques. À la Révolution, les cariatides de la porte furent mutilées. Au XIXe siècle, l'hôtel connut diverses mésaventures : incendie, morcellement, démolition de l'escalier et constructions parasites. Les façades, la toiture, ainsi que une pièce et une cheminée avec leur décor de gypseries au premier étage ont été classées au titre des monuments historiques le 26 octobre 1981 ; l'hôtel, dans sa quasi-totalité à l'exception des parties déjà classées, a été inscrit au titre des monuments historiques le 27 mars 2002.

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