Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre à Paris 7ème dans Paris 7ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre

  • 56 Rue de Varenne
  • 75007 Paris 7e Arrondissement
Hôtel Gouffier de Thoix - Paris 7ème
Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre
Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre
Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre
Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre
Hôtel Gouffier de Thoix, actuellement annexe des services du premier ministre
Crédit photo : Reinhardhauke - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1719
Construction de l'hôtel
1768
Vente de l'hôtel
1795
Acquisition par loterie
1836
Rachat par un député
1934
Réaménagement intérieur
1946
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Hôtel Gouffier de Thoix : classement par arrêté du 18 mai 1946

Personnages clés

Henriette de Penancoët de Kéroual Propriétaire initiale et commanditaire de la construction de l'hôtel.
Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière Acquéreur de l'hôtel en 1768.
François Gillot Bijoutier ayant remporté l'hôtel lors de la première loterie nationale.
Alexandre Raguet-Lépine Député ayant racheté l'hôtel en 1836.
Jean-Charles Moreux Architecte responsable du réaménagement intérieur en 1934.
Louis Aragon Écrivain ayant vécu et travaillé dans l'hôtel.
Elsa Triolet Écrivain ayant travaillé dans l'hôtel.

Origine et histoire de l'Hôtel Particulier

L'hôtel Gouffier de Thoix est situé au 56 de la rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris ; il sert aujourd'hui d'annexe aux services du Premier ministre et est desservi par les stations de métro Rue du Bac et Varenne. Construit entre 1719 et 1725 par un nommé Baudoin pour Henriette de Penancoët de Kéroual — sœur de Louise Renée de Penancoët de Keroual, duchesse de Portsmouth et maîtresse de Charles II d'Angleterre — le terrain avait été acquis par elle le 27 février 1719 ; l'hôtel porte le nom de son mari, Thimoléon François Louis Gouffier, marquis de Thoix. Henriette transmit la demeure à son fils François-Louis, puis à son petit-fils Louis-Guillaume ; le descendant vendit l'immeuble le 6 avril 1768 à Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, qui vint s'y installer en 1777. À la mort de Chaumont en 1783, l'hôtel passa à son fils puis fut saisi pendant la Révolution française comme bien d'émigré. L'édifice fit ensuite partie de la première loterie nationale ; il fut remporté par François Gillot, bijoutier, qui en prit possession le 21 octobre 1795. En 1757, René Charles de Maupeou, premier président du Parlement de Paris, loua l'hôtel après sa démission et y demeura jusqu'en 1768, année de sa nomination comme chancelier de France. Le bâtiment fut racheté en 1836 par Alexandre Raguet-Lépine, député du Loir-et-Cher, pour la somme de 245 000 francs. En 1934, l'hôtel fit l'objet d'un réaménagement intérieur et d'une création de jardin confiés à l'architecte Jean-Charles Moreux. Les écrivains Louis Aragon et Elsa Triolet y ont travaillé ; une plaque commémorative en façade, à gauche de la porte, leur rend hommage ; Aragon y vécut plus de vingt ans et y mourut. Le bâtiment appartient à l'État depuis 1992. Sur la rue, le portail en style rocaille constitue l'un des éléments les plus remarquables : son tympan figure coquilles, coraux, astéries et autres éléments de faune marine, motifs que, d'après M. A. Bigot, le sculpteur aurait puisés dans les cabinets d'histoire naturelle du XVIIIe siècle. Les vantaux de la porte en bois peint portent des allégories de Mars et de Minerve. À l'intérieur, la façade est couronnée d'un fronton au tympan sculpté par Huet et Lucy dans le même goût rocaille ; les agrafes des baies sont ornées de mascarons et la cour a été rendue symétrique depuis la rue par l'ajout, à gauche, d'un « mur renard » en trompe-l'œil composé de baies aveugles. Les salons du rez-de-chaussée conservent un ensemble de boiseries rocaille de premier ordre et la salle à manger présente une fontaine ainsi qu'un poêle en terre cuite d'un riche style rocaille. L'édifice a été classé monument historique par arrêté du 18 mai 1946.

Liens externes