Hôtel Gradis à Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel Gradis à Bordeaux

  • 138 Cours Victor-Hugo
  • 33000 Bordeaux
Hôtel Gradis à Bordeaux
Hôtel Gradis à Bordeaux
Hôtel Gradis à Bordeaux
Hôtel Gradis à Bordeaux
Crédit photo : Dominique CAZEAUX - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble des façades et toitures ; l'escalier intérieur en pierre, avec sa cage et sa rampe en fer forgé (cad. T 1654 à 1656) : classement par arrêté du 2 novembre 1964

Origine et histoire de l'Hôtel Gradis

L'hôtel Gradis est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé 138, cours Victor-Hugo à Bordeaux. Il a été édifié en 1750 pour le riche armateur et négociant bordelais Abraham Gradis, fils de David Gradis. La façade principale présente neuf travées sur trois niveaux, rythmées par des pilastres ioniques colossaux qui soulignent l'avant-corps. Au centre, un fronton triangulaire, éclairé par un œil-de-bœuf, est orné d'amours, de feuillages et de vagues. Les ouvertures sur le cours sont séparées par des piliers plats à chapiteaux ioniques, qui se prolongent jusqu'au bandeau plat surmontant les baies du second étage. La porte monumentale en boiserie, munie d'un heurtoir et d'une imposte en ferronnerie, est encadrée par des boudins et une coquille centrale ; sa corniche repose sur des consoles décorées de mascarons. La porte cochère est surmontée d'un cartouche et encadrée de visages grotesques, au-dessus de grandes consoles à feuillage. Les fenêtres du premier étage sont ornées de mascarons ou de coquilles décorées de ballots de coton ou de tonneaux, dans un décor de caractère rocaille qui multiplie agrafes et motifs en coquille. L'intérieur conserve un grand escalier en pierre avec une rampe en fer forgé conduisant aux salles de réception. Abraham Gradis décrivait alors des décors intérieurs colorés — le salon à manger en vernis vert et une autre pièce en bleu de Prusse avec filets d'or sur les moulures et la boiserie — mais ces décors ont été fortement modifiés à partir de la fin du XIXe siècle. Le rez-de-chaussée abrite des boutiques ; le Café des Arts a occupé une partie de ce niveau et, entre 1960 et 1980, Michèle Ducasse, fille des propriétaires, en fit un lieu de convivialité et d'entraide. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 2 novembre 1964 ; la protection porte sur la façade, les toitures et l'escalier intérieur en pierre avec sa cage et sa rampe en fer forgé. Depuis le cours Victor-Hugo, on distingue notamment la porte principale en boiserie avec heurtoir, l'avant-corps central et l'ensemble de la façade.

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