Origine et histoire de l'Hôtel Jean de Moulin de Rochefort
L'ancien hôtel de Jean Du Moulin de Rochefort, aujourd'hui siège de la DRAC de Poitou-Charentes, est construit aux XVIe et XVIIe siècles ; son escalier et sa rampe en fer forgé datent du XVIIIe siècle. La famille de Moulins de Rochefort, originaire du Bourbonnais et fixée ensuite en Poitou et en Blésois, est une ancienne maison de noblesse dont l'extraction est attestée par preuves en 1464 ; Rochefort-en-Mirebalais est aujourd'hui intégré à la commune de Mirebeau. Les premières générations connues comptent Gilles de Moulins, seigneur de Rochefort et clerc notaire du roi Charles VI, puis Raimond de Moulins, qui fut conseiller du roi et maître des requêtes extraordinaire. Plusieurs frères se succèdent dans les charges royales et ecclésiastiques : Jacques de Moulins, seigneur d'Archanger et maître de la chambre aux deniers, Guillaume de Moulins élu pour le roi à Orléans, et Jean de Moulins, notaire-secrétaire et greffier au Grand Conseil, maire de Poitiers et récipiendaire, par Louis XI, d'une maison devenue l'hôtel de Rochefort à Poitiers. Jean de Moulins II, son fils, poursuit la tradition familiale comme notaire et greffier du Grand Conseil et s'allie aux Hurault ; un autre frère, François de Moulins, est prélat et grand aumônier de France. Aux XVIe et XVIIe siècles la famille conserve des charges de la cour et des seigneuries variées : on trouve parmi ses membres des gentilshommes servants de la reine, des secrétaires du roi, des chevaliers et des officiers de marine. Florimont de Moulins, Louis de Moulins et leurs descendants continuent la lignée avec des alliances nobles, des maintiens et des reconnaissances d’état de noblesse, ainsi que des charges militaires et maritimes, jusqu'à des officiers émigrés à la fin de l'Ancien Régime. La famille porte pour armes « d’argent à trois anilles de moulin de sable ». Parmi les héritages toponymiques et architecturaux figurent l'hôtel de Rochefort à Blois et l'hôtel Jean de Moulin de Rochefort à Poitiers. L'article d'origine signale cependant un manque de sources bibliographiques (mention de novembre 2019).