Hôtel Journu à Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel Journu à Bordeaux

  • 3 Cours du Chapeau-Rouge
  • 33000 Bordeaux
Hôtel Journu à Bordeaux
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Hôtel Journu à Bordeaux
Hôtel Journu à Bordeaux
Hôtel Journu à Bordeaux
Crédit photo : JuliaCasado - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La façade et la toiture (cad. KP 0053) : inscription par arrêté du 7 octobre 1935

Origine et histoire de l'Hôtel Journu

L'Hôtel Journu est un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé 3, cours du Chapeau-Rouge à Bordeaux. Construit en 1778 sur les glacis du château Trompette, sa paternité est attribuée, selon les sources, soit à Lhote ou Durant, soit à Gabriel et Alexandre Durand. Il occupe l'îlot Louis et jouxte l'hôtel Boyer-Fonfrède, propriété du beau-frère de Bonaventure Journu. L'immeuble a été commandé pour Bonaventure Journu (1717-1781), riche armateur et négociant dont la fortune provient du trafic des denrées coloniales produites par les esclaves. L'érudit Oudot de Dainville a résumé cette prospérité en écrivant : « Le vent qui poussait ses navires sur la mer des Indes ou vers les Antilles semblait abattre les pluies d’or sur sa demeure ». Journu réunit dans cet hôtel une importante collection de peintures — Dürer, Vernet, Murillo, Van Loo, Raphaël, Breughel — et un cabinet de curiosités exotiques composé de minéraux, de plantes et d'animaux empaillés. Ce cabinet fut légué à la ville par son fils Bernard Journu-Auber et ses pièces sont aujourd'hui conservées au Muséum d'histoire naturelle. La vie familiale fut marquée par la mort de sa femme Marie-Claire Fonfrède en 1778, puis par le décès de Bonaventure Journu en septembre 1781. En 1842, l'armateur Jean-Louis II Baour (1798-1873) acheta l'hôtel aux héritiers Balguerie-Stuttenberg pour 114 000 francs ; l'immeuble devint le siège du « Comptoir Baour » et la résidence de sa famille. La façade présente un rez-de-chaussée surmonté d'un entresol et trois étages, couronnés par un grand entablement orné d'une balustrade. Le revers du hall d'entrée porte le chiffre "BJ", monogramme du premier propriétaire. La façade et la toiture sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 7 octobre 1935.

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