Origine et histoire de l'Hôtel Particulier
L’hôtel Le Rebours est un hôtel particulier situé au 12, rue Saint-Merri, dans le 4e arrondissement de Paris ; il est bordé à l’ouest par la rue Pierre‑au‑Lard et à l’est par le passage privé du cul‑de‑sac du Bœuf. L’architecte Claude Monnard fit construire l’édifice en 1624 pour Jean Aubery, maître des requêtes. Thierry Le Rebours acquit la maison en 1672 et fit transformer la façade et l’escalier en 1695. L’hôtel est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 31 juillet 1990. Il est accessible gratuitement au public du lundi au samedi de 8 h à 20 h et le dimanche de 8 h à 14 h. Autour d’une vaste cour s’alignent quatre façades sobres de style Louis XV, conçues dans une symétrie rigoureuse. Chacune comporte un rez‑de‑chaussée, un premier étage éclairé par cinq hautes fenêtres, et un second étage mansardé posé sur une corniche moulurée et puissante. Les cinq mansardes présentent des formes différentes : celle du centre porte un fronton circulaire, celles qui l’entourent un fronton triangulaire, et les deux extrêmes sont percées d’auxiliaires œils‑de‑boeuf arrondis. L’entrée du porche côté cour est surmontée d’un mascaron de femme, probablement ajouté lors des remaniements de la façade sur rue. Cette façade sur rue, remaniée à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle par l’architecte Victor‑Thierry Dailly, est plus ornée et se compose de trois niveaux comportant chacun onze fenêtres. Les fenêtres du premier étage sont très élevées et dotées de beaux appuis en fer forgé, tandis que celles du second sont moins hautes et pourvues d’un simple appui de bois. Le centre de la façade forme un avant‑corps en légère saillie dont la porte cochère en boiserie simple est surmontée d’une clef sculptée représentant une tête de faune barbu entourée d’ornements et de fleurs, et couronnée, sous le toit, par un œil‑de‑boeuf circulaire dans un fronton triangulaire mouluré. Le passage menant à la cour abrite le vestibule et l’escalier d’honneur dont la rampe en fer forgé, au dessin riche, est conservée intacte jusqu’au second étage. Au premier étage, le grand salon de l’aile occidentale a gardé un plafond à poutrelles apparentes peintes de guirlandes, de rinceaux, de chiffres et d’armoiries.