Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme à Paris 3éme dans Paris 3ème

Patrimoine classé Hotel particulier classé

Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme

  • 106 Rue Vieille-du-Temple
  • 75003 Paris 3e Arrondissement
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Hôtel Mégret de Sérilly - Paris 3éme
Crédit photo : Hey banane - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1618-1621
Construction initiale
1686
Changement de propriétaire
1776
Rénovation et décoration
1901
Transformation en boutiques
1961
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades sur rue, sur la cour d'honneur et sur les anciens jardins ; les toitures correspondantes ; l'escalier avec sa rampe en fer forgé (cad. AL 16) : inscription par arrêté du 13 janvier 1961

Personnages clés

Nicolas Malebranche Financier proche de Richelieu, commanditaire initial de l'hôtel.
Jean Thiriot Architecte ayant construit l'hôtel particulier.
Charles du Tillet Marquis de La Bussière, propriétaire de l'hôtel en 1686.
Antoine Jean-François Mégret de Sérilly Propriétaire ayant fait redécorer l'hôtel en 1776.
Pierre-Noël Rousset Architecte ayant redécoré l'hôtel pour Mégret de Sérilly.
Eugène Atget Photographe ayant documenté l'hôtel en 1901.

Origine et histoire de l'Hôtel Particulier

L'ancien hôtel Mégret de Sérilly est un hôtel particulier du XVIIe siècle situé au 106, rue Vieille‑du‑Temple, dans le Marais, 3e arrondissement de Paris. Il fut commandité et occupé à l'origine par Nicolas Malebranche, financier proche de Richelieu, secrétaire du roi puis trésorier général des Fermes de France, et père du philosophe Nicolas Malebranche. Représentant de ceux qui adoptèrent le modèle de l'hôtel particulier dans le Marais, il fit probablement construire l'édifice entre 1618 et 1620 ou 1621, en confiant le chantier à Jean Thiriot, déjà auteur de l'hôtel d'Hozier voisin. L'hôtel passa en 1686 à Charles du Tillet, marquis de La Bussière, maître des requêtes, et la famille du Tillet y apporta des modifications. Après des propriétaires peu connus aux XVIIe et XVIIIe siècles, il devint en 1776 la propriété d'Antoine Jean‑François Mégret de Sérilly, maître des requêtes et trésorier général de l'extraordinaire des guerres, fils d'Antoine Mégret d'Étigny. Sérilly fit redécorer l'hôtel par Pierre‑Noël Rousset ; en 1778 un boudoir fut aménagé pour son épouse avec des lambris de Jules‑Antoine Rousseau, une cheminée sculptée par Philippe‑Laurent Roland et un plafond peint par Jean‑Jacques Lagrenée. Ce décor a été démonté : le boudoir est aujourd'hui au Victoria and Albert Museum de Londres et le salon aux Breakers, le manoir des Vanderbilt à Newport (Rhode Island). Après la mort du trésorier, guillotiné pendant la Terreur, l'hôtel fut divisé au XIXe siècle en boutiques, manufactures et ateliers d'artisans. Des photographies d'Eugène Atget en 1901 montrent la façade de la rue largement remaniée par la transformation en deux échoppes flanquant le portail, ainsi que des enseignes d'une fabrique d'horlogerie et d'une boutique de drapeaux dans la cour. Au cours du XXe siècle, l'édifice est progressivement revenu à sa destination de résidence privée. Il a été inscrit au titre des Monuments historiques en 1961. Sur le plan architectural, la construction confiée à Jean Thiriot en 1618 subsiste en grande partie, à l'exception de la façade sur rue remaniée au XVIIIe siècle. L'hôtel suit le plan classique entre cour et jardin : une grande cour allongée, flanquée de deux ailes de services, ouvre sur un corps de logis dont le nombre de travées est pair, contrairement à la préférence savante pour les baies impaires marquant un axe central. Ce parti pris, rencontré dans quelques hôtels modestes du Marais au tout début du XVIIe siècle, traduit une proximité avec le type de la maison, la distinction entre les deux formes n'étant pas encore stricte. Une basse cour à l'est dessert l'aile des services de bouche et, pour s'adapter à l'irrégularité de la parcelle, la façade sur jardin est plus large que celle sur cour et les axes centraux ne se rejoignent pas. Hormis la façade sur rue, l'hôtel est bâti en brique et pierre, présentant une polychromie caractéristique des constructions nobiliaires de la première moitié du XVIIe siècle.

Liens externes