Origine et histoire de l'Hôtel Particulier
L'hôtel Mortier de Sandreville, également appelé hôtel Mortier, hôtel de Sandreville ou hôtel Le Meyrat, est un hôtel particulier situé rue des Francs-Bourgeois à Paris. Il a été construit en 1585 et remanié en 1767. Le bâtiment occupe un terrain plus vaste autrefois connu sous le nom d'Hôtel Barbette, qui avait appartenu à la famille d'Étienne Barbette, prévôt des marchands de Paris. Ce terrain, acquis auprès des héritières de Diane de Poitiers, a été loti en 1585 par Claude de Mortier, sieur de Soisy, notaire et secrétaire du roi. Vers 1586, Claude de Mortier fit édifier une demeure plus vaste que l'hôtel Carnavalet voisin. Par succession, la propriété fut morcelée en deux. Marie Mortier et son époux Pierre Le Berche, conseiller du roi et grand maître des Eaux et Forêts, héritèrent de la portion occidentale au n°26 et firent construire en 1630 un hôtel qui subsiste aujourd'hui. Une partie ouest de l'ancien ensemble fut cependant démolie en 1826. Leur fils, Alphonse Le Berche de Sandreville, donna son nom à l'hôtel, mais ruiné en 1638 il céda la demeure à Guillaume Cornuel, trésorier général de l'extraordinaire des guerres, et à son épouse Anne Bigot, dont le salon fut renommé. La résidence passa ensuite entre plusieurs propriétaires, dont les Poncet et la famille Vallier-Le Mairat. Cette dernière fit refaire la façade sur la rue et surélever l'hôtel d'un étage en 1767, avant que la propriété ne soit confisquée et vendue pendant la Révolution. Au XIXe siècle, cinq propriétaires se succédèrent, parmi lesquels une congrégation qui installa provisoirement, de 1843 à 1870, l'école des Francs-Bourgeois, aujourd'hui transférée rue Saint-Antoine dans l'hôtel de Mayenne. L'hôtel a été classé monument historique en 1981 (arrêté du 15 décembre) et restauré en 1983-1984. En 2016, il appartenait à un propriétaire privé et n'était pas ouvert à la visite, la cour restant parfois accessible en semaine. L'accès principal se fait par une porte sur la rue des Francs-Bourgeois.