Hôtel Pams à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hotel particulier classé

Hôtel Pams à Perpignan

  • 18 Rue Émile-Zola
  • 66000 Perpignan
Hôtel Pams à Perpignan
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Crédit photo : Sylenius - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

L'hôtel Pams, en totalité, situé 18 rue Emile Zola, sur la parcelle n°147, et une partie de la parcelle n°148, figurant au cadastre section AE, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, à l'exclusion des pièces du rez-de-chaussée et de l'entresol de l'hôtel Holtzer situées sous le grand hall ou bureau de Jules Pams sur la parcelle AE n° 148 : classement par arrêté du 15 mai 2023

Origine et histoire de l'Hôtel Pams

L'ancien hôtel Pams est un hôtel particulier situé au 18 rue Émile-Zola (ancienne rue Saint-Sauveur) à Perpignan, dans le quartier Centre historique, mitoyen de l'Hôtel Holtzer. Immeuble de plan carré, il comporte deux étages surmontés d'un étage de comble ; en raison de la déclivité du sol, le premier étage est de plain-pied à l'arrière et donne sur une cour entourée d'une galerie. La façade sur rue présente huit travées de fenêtres : celles du premier étage ont un encadrement rectangulaire, celles des deux niveaux supérieurs sont cintrées, un balcon continue sur toute la longueur du premier étage et chaque baie du second ouvre sur un balcon individuel. La façade côté Saint-Sauveur a été entièrement remaniée. La cour intérieure est bordée sur ses trois côtés d'un portique alternant colonnes ioniques et pilastres à refends ; à l'étage, le grand côté est occupé par une galerie éclairée par sept baies en arc plein cintre. L'axe du bâtiment se distingue par un léger avant-corps qui porte le balcon à balustres de la fenêtre axiale, surmontée d'un fronton, tandis que les deux petits côtés de la cour comportent des loggias alternant colonnes ioniques et pilastres. La polychromie de la cour participe de l'ornementation : pavés rouges au sol, murs de fond des loggias brun rouge, frises de céramique bleue encadrant un panneau central de mosaïque bleu et or, dont le fond sert à une statue en bronze d'un jeune joueur de flûte. Au centre de la cour se trouve une nymphe en marbre signée Bastet (1896) ; la cour abrite également une Vénus à la myrte de Victorien-Antoine Bastet et une statue du dieu Pan. À l'intérieur, l'ornementation se concentre sur le vestibule et l'escalier monumental ; le vestibule est éclairé par un jour zénithal diffusé par une verrière conique surmontée d'un lanterneau. Dans le vestibule se voient un moulage en bronze intitulé « Le temps passé » par Raymonde Maldes, à gauche, le portrait de Madame Jules Pams par Jacques-Émile Blanche et, à droite, la sculpture « Héléna » de Raymond Sudre. La cage d'escalier, ouverte largement sur le hall par une colonnade en marbre rouge, est en onyx et stuc et décorée de peintures de Paul Gervais, dont « L'arrivée triomphale de Vénus » ; ces décors mettent en évidence le thème de la civilisation contre la barbarie. Au‑dessus du soubassement, un décor peint d'inspiration antiquisante fait pendant au plafond peint où figure Cybèle ; le plafond de la cage, à adoussissement, présente aux angles des médaillons ornés de visages féminins. Aux premier et second étages, des panneaux peints alternent avec portes et baies : ceux du premier étage illustrent des allégories et sont bordés d'une boiserie en guipure au motif d'olivier, tandis que ceux du second représentent des scènes maritimes probablement liées aux activités d'armateur de la famille Pams. Les salons du premier étage de l'aile sur rue servent aujourd'hui d'espaces de réception pour la ville de Perpignan. Le « puits du jour » présente un somptueux décor végétal Art nouveau qui magnifie les symboles des arts et des industries, et le second étage expose une série d'épisodes maritimes glorieux de Port-Vendres, le plafond constituant une allégorie de cette ville. Le jardin et le patio, créés à l'initiative de Jules Pams et intégrés à l'usine située à l'arrière de la demeure, ont été surélevés et pavés après le décès de Jules par Marguerite Pams-Holtzer. La demeure a été achetée par Pierre Bardou en 1852 ; la marque Job avait été fondée en 1849 par son père Jean Bardou, et en 1872 des parcelles mitoyennes furent acquises pour construire une première usine à verrière d'architecture métallique ouvrant sur une cour-jardin. Après la mort de Pierre Bardou en février 1892, sa fille Jeanne et son époux Jules Pams transformèrent la maison entre 1896 et 1902 en un somptueux hôtel particulier conçu par l'architecte Léopold Carlier. Deux ans après le décès de Jeanne en 1916, Jules Pams se remaria avec Marguerite Holtzer ; il mourut en 1930 et l'hôtel fut vendu en 1946 à la ville de Perpignan. L'ancien hôtel Pams a été partiellement classé au titre des monuments historiques en 1989, partiellement inscrit en 2017, puis classé en totalité en 2023.

Liens externes