Hôtel particulier à Moulins dans l'Allier

Hôtel particulier

  • 03000 Moulins
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Crédit photo : Silex - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade sur rue et toiture correspondante ; escalier avec sa ferronnerie ; salon du premier étage avec sa cheminée ; chambre à alcôve sous comble (cad. AP 97) : inscription par arrêté du 5 mars 1992

Origine et histoire

L'hôtel particulier dit hôtel de Garidel, situé au 7 rue Diderot à Moulins (Allier), est un bâtiment d'époque Régence. Sa façade classique sur rue, en grès de Coulandon, calcaire d'Apremont-sur-Allier et brique, se compose d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage noble et de combles aménagés en mansardes maçonnées en anse de panier. L'ensemble présente quatre travées rythmées par de grandes baies à plate-bande cintrée à agrafe, dont celles du premier étage ouvrent sur des garde-corps incurvés en fer forgé. Les trumeaux extérieurs du premier étage sont percés d'un oculus surmonté d'un masque. Au premier étage, un salon a conservé un parquet de type "Versailles" et une cheminée d'époque Régence en pierre autrefois peinte en faux marbre ; son manteau est sculpté de rinceaux, d'aigles et de motifs rocaille. Sous les combles, une chambre à alcôve conserve une entrée d'alcôve composée d'une arcade en stuc dont la clé porte une tête entourée de rinceaux de feuillage. Sa cheminée, aux jambages ornés d'une palme, présente un manteau décoré de rinceaux et de pampres, et un trumeau en stuc délimite un cadre surmonté de rinceaux reprenant ces motifs. Une légende attribue la conception de l'hôtel à Jules Hardouin-Mansart, mais celle-ci est mise en doute car Mansart est décédé en 1708, antérieurement à la construction probable du bâtiment en 1718 ; l'ouvrage serait plutôt l'œuvre d'un disciple, la filiation stylistique avec Mansart étant toutefois perceptible. L'hôtel a été édifié à l'emplacement d'une maison Renaissance appartenant aux enfants de Jacques, chevalier de Dreuille. Au XIXe siècle il appartient à la famille du Bouys, puis, par mariage en 1870, à Joachim, marquis de Garidel-Thoron, issu d'une famille d'origine italienne établie à Aix-en-Provence ; né en 1838 à Paris, il passa sa jeunesse au château de Beaumont à Agonges et épousa en 1870 Valentine du Bouys. Le marquis de Garidel s'est impliqué durablement dans l'agriculture locale, notamment dans la promotion de la race charolaise, et a présidé la Société d'agriculture de l'Allier pendant de longues années. Vendu en 1937, l'hôtel passa ensuite à un petit-fils, le baron Durye, puis fut utilisé comme bureaux par l'UDAF. En 2013, Patrick Guibal en fit l'acquisition ; après curage et trois années de travaux, l'architecte Jean Bourdet a restauré l'édifice dans son état d'origine. L'hôtel est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 5 mars 1992 ; sont protégés la façade sur rue et la toiture correspondante, l'escalier avec sa ferronnerie, le salon du premier étage avec sa cheminée en calcaire d'Apremont et la chambre à alcôve avec ses stucs et sa cheminée en calcaire d'Apremont.

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