Hôtel Réquy à Toulouse en Haute-Garonne

Hôtel Réquy

  • 31000 Toulouse
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Hôtel Réquy
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1626
Construction initiale
1657
Rénovation majeure
1784
Changement de propriétaire
1824
Remaniement de la façade
1933
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Portail ainsi que les trois fenêtres du troisième étage : inscription par arrêté du 19 avril 1933

Personnages clés

Augier de Lamothe Propriétaire initial et commanditaire de la construction.
Claude Pacot Maître d'œuvre de l'hôtel.
Pierre de Réqui Acheteur et rénovateur de l'hôtel en 1657.
François-Raymond David de Beaudrigue Capitoul impliqué dans l'affaire Calas.
Jean-Joseph de Verlhac Acquéreur de l'hôtel en 1784.
Bertrand Garrigues Propriétaire ayant remanié la façade.

Origine et histoire

L'hôtel Réquy, également appelé hôtel Lamothe, est un hôtel particulier situé au n°9 rue Saint-Rémésy, dans le centre historique de Toulouse. Il fut édifié en 1626 pour Augier (ou Ogier) de Lamothe, docteur en droit, seigneur de Sainte-Colombe et avocat au Parlement, sur l'emplacement de deux maisons héritées de son père. Le maître d'œuvre, identifié comme Claude Pacot, est attribué notamment des croisées et du portail ; il venait d'achever l'hôtel de Pierre Comère, rue des Bancs-Majous (actuelle rue Saint-Rome). En 1657, le riche marchand Pierre de Réqui, capitoul pour 1656-1657, acheta l'hôtel au fils d'Augier de Lamothe, Gilles, et le fit entièrement rénover. À sa mort, la maison revint à son fils François de Réqui, conseiller au Parlement. En 1748, le capitoul François-Raymond David de Beaudrigue hérita des biens de François de Réqui, dont l'hôtel Réquy et l'hôtel de la place Saint-Barthélémy ; il acheta la charge de capitoul perpétuel et exerça cette fonction à plusieurs reprises, jouant un rôle éminent lors de l'affaire Calas en ordonnant l'arrestation de Jean Calas et de sa famille. Son fils André David de Beaudrigue vendit ensuite l'hôtel en 1784 à Jean-Joseph de Verlhac, receveur des droits du roi au Parlement. En 1812, l'hôtel passa à Pierre-Joseph de Verlhac, qui le vendit en 1824 à Bertrand Garrigues, et c'est probablement à cette période que la façade fut largement remaniée, ne conservant de l'édifice du XVIIe siècle que le portail et les fenêtres du troisième étage. À la fin du XIXe siècle, l'hôtel entra dans la famille Biscons à la suite d'un mariage. Le portail et les trois fenêtres du troisième étage ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 19 avril 1933. En 1938, l'hôtel fut acquis et intégré, avec l'hôtel Rivière voisin, au projet d'agrandissement de l'école élémentaire Fabre. Le bâtiment présente trois étages carrés, rythmé par six travées le long de la rue Saint-Rémésy. Au rez-de-chaussée, le portail, décentré à droite, est réalisé en alternance de brique et de pierre ; son entablement repose sur deux consoles sculptées en atlantes engainés. Les visages de ces atlantes, leurs chevelures et leurs barbes échevelées et leurs expressions grimaçantes renvoient à un maniérisme tardif. Le style du portail présente des similitudes avec celui de l'hôtel Pierre Comère, construit la même année par Claude Pacot. Au troisième étage, les fenêtres à meneaux en pierre sont les seuls éléments conservés de l'hôtel Lamothe ; leurs meneaux sont ornés de bouquets de fleurs et de grappes de fruits. L'ensemble de l'édifice illustre un style de transition combinant des motifs de la Renaissance tardive et des éléments plus baroques.

Liens externes