Hôtel Rivière à Toulouse en Haute-Garonne

Hôtel Rivière

  • 31000 Toulouse
Hôtel Rivière
Hôtel Rivière
Crédit photo : Abdoucondorcet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1588
Vente de l'hôtel
Début du XVIe siècle
Construction initiale
1933
Inscription partielle
1946
Démolition de la tour
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'arrêté du 19 avril 1933 portant inscription au titre des monuments historiques du puits dans la cour et de la tourelle d'escalier de l'hôtel Rivière sis 1, rue Pierre-Brunière (cad. AB 464) est abrogé par arrêté du 20 juin 2014

Personnages clés

Jacques de Rivière Conseiller au Parlement et constructeur initial de l'hôtel.
Pierre Caumels Acheteur de l'hôtel en 1588.
Jean-Georges de Caulet Propriétaire de l'hôtel au début du XVIIe siècle.
Anne de Caulet de Gramont Propriétaire de l'hôtel au milieu du XVIIIe siècle.
Anne de La Roche Marquise de Gensac et propriétaire de l'hôtel en 1789.

Origine et histoire

L'hôtel Rivière, situé à l'angle de la rue Pierre-Brunière et de la rue de la Dalbade à Toulouse, fut élevé au début du XVIe siècle par Jacques de Rivière, conseiller au Parlement, sur l'emplacement de dix petites maisons. Construit entre cour et jardin pour un membre d'une famille toulousaine importante, il illustrait le style Renaissance qui se développait alors dans les hôtels particuliers de la ville. L'édifice conservait une tour en briques, couronnée de mâchicoulis, percée d'une porte basse et de trois fenêtres en pierre de style gothique. Des étoiles et des coquilles, éléments du blason de la famille de Rivière, ornaient plusieurs parties de la tour; la vis de l'escalier se terminait par un pilier soutenant une voûte de type Tudor. La margelle du puits portait, dans un angle, un mascaron. À la mort de Jacques de Rivière, l'hôtel passa à ses héritiers qui le louèrent; il devint alors une auberge sous l'enseigne de Notre-Dame. En 1588 l'hôtel quitta la famille lorsqu'il fut vendu à Pierre Caumels; il appartint ensuite à ses fils, puis fut cédé au début du XVIIe siècle à Jean-Georges de Caulet. Au milieu du XVIIIe siècle il appartenait à Anne de Caulet de Gramont, et en 1789 à Anne de La Roche, marquise de Gensac. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle l'immeuble changea de propriétaires; en 1862 il était la propriété des comtes de Castillan. Les travaux et remaniements successifs défigurèrent la façade et entraînèrent l'élargissement des fenêtres à meneaux; seuls le puits, sa ferronnerie et la tour restèrent intacts. En 1933 la tour et le puits furent partiellement inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, malgré l'opposition de la municipalité. La municipalité acquit l'hôtel en 1938 dans le cadre d'un projet d'agrandissement de l'école élémentaire Fabre; il fut envisagé de démonter la tour pour la remonter dans la cour de l'école. Après des rebondissements et des campagnes de presse, le projet fut repris après la Libération et la tour fut démolie en 1946; la porte fut conservée en dépôt municipal puis remontée en 2001 à l'impasse de la Préfecture pour servir d'entrée à la préfecture de la Haute-Garonne. Le texte comporte par ailleurs des mentions de destruction en 1944, les sources indiquent donc des dates différentes pour la disparition de l'hôtel. La porte est aujourd'hui le seul élément visible de l'hôtel : elle est surmontée d'un écusson martelé à la Révolution et soutenue par deux lions mutilés. Le blason représentait autrefois un chevron chargé de trois coquilles accompagné de trois étoiles, lui‑même posé dans une grande coquille. L'inscription partielle a été désinscrite en 2014.

Liens externes