Origine et histoire de l'Hôtel Saint-Marc
L’ancien Hôtel Saint-Marc est un hôtel particulier situé au 91 cours d'Albret à Bordeaux, classé au titre des monuments historiques depuis le 23 juillet 1921. Construit de 1782 à 1784 pour Monsieur Dufour, son architecte n’est pas connu avec certitude, Louis Combes étant parfois évoqué ; le bâtiment fut revendu le 6 juin 1787 à Jean-Paul André, marquis de Saint-Marc (1728-1818), qui y installa sa galerie de tableaux comprenant notamment des toiles de Boucher, Fragonard, Vernet, Subleyras et Loutherbourg. L’édifice fut alors réaménagé par les collaborateurs de l’architecte Victor Louis. Par la suite, il fut habité par la fille unique du marquis, Marie de Saint-Marc, épouse d’Henry de Laroze, puis vendu en 1861 aux Hospices civils de Bordeaux, aujourd’hui le Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, qui en reste propriétaire. Jusqu’en 2016, l’hôtel a accueilli la médecine du travail et le Centre d’accompagnement et de prévention pour les sportifs (CAPS). En 2020, le directeur général du CHU a annoncé un programme de restauration et la transformation du lieu en espace de réception pour colloques médicaux et paramédicaux, avec un accès estival au jardin pour le personnel ; fin 2023 le CHU a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour confier la réhabilitation et l’exploitation de l’hôtel et d’un immeuble mitoyen pour vingt ans afin d’y créer un centre d’accueil de manifestations professionnelles et culturelles. Architecturally, l’hôtel se situe entre cour et jardin, derrière un portail monumental ; sa façade de cour présente un porche en rotonde à demi engagé, coiffé d’un dôme en pierre soutenu par dix colonnes, dont quatre sont isolées. Ce porche ouvre sur un vestibule qui précède une grande salle d’exposition flanquée, en avant, de deux logements entresolés à droite et à gauche. La grande salle s’ouvre sur le jardin par une façade ornée d’une colonnade de quatre colonnes dégagées et d’un entablement ; l’ensemble est élevé sur cinq marches au-dessus d’un sous-sol voûté qui abritait cuisine et annexes. L’édifice, atypique dans l’architecture bordelaise, conserve encore dans ses salons des boiseries sculptées par Cabirol.