Construction initiale Fin du XVe siècle - Début du XVIe siècle (≈ 1595)
Édification de l'hôtel particulier pour Pierre Bernelet.
Fin du XVIe siècle
Acquisition par Scipion Sardini
Acquisition par Scipion Sardini Fin du XVIe siècle (≈ 1695)
Le banquier lucquois Scipion Sardini acquiert l'hôtel.
XIXe siècle
Modifications architecturales
Modifications architecturales XIXe siècle (≈ 1865)
Suppression de l'aile en retour de la galerie et des communs.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Hôtel à l'exclusion des parties classées : inscription par arrêté du 29 décembre 1927 ; Ensemble des façades et toitures, petit oratoire orné de peintures, cheminée se trouvant à l'intérieur (cad. DO 377) : classement par arrêté du 11 septembre 1963
Personnages clés
Pierre Bernelet
Propriétaire initial et commanditaire de la construction de l'hôtel.
Scipion Sardini
Banquier lucquois ayant acquis l'hôtel à la fin du XVIe siècle.
Origine et histoire de l'Hôtel Sardini
L'hôtel Sardini est un ancien hôtel particulier situé au n°7 de la rue du Puits-Châtel, dans le centre historique de Blois, voisin de l'hôtel de Vareilles (n°5). Construit à la fin du XVe et au début du XVIe siècle pour Pierre Bernelet, il relève de l'architecture de la première Renaissance et sa construction semble antérieure à l'arrivée du banquier lucquois Scipion Sardini, qui en fit l'acquisition à la fin du XVIe siècle. L'ensemble se compose de trois corps de bâtiments disposés sur trois côtés d'une cour ; le côté nord est séparé de la rue par un mur percé d'une porte charretière. La tour d'escalier, située à l'angle sud‑ouest de la cour, est dépourvue d'ornementation. À gauche de cette tour, une galerie ouverte occupait primitivement les faces sud et est ; à l'angle de ses deux travées, un pilier présente sur ses quatre faces un grand panneau d'arabesques italiennes avec dauphins et cornes d'abondance, interprétation locale encore maladroite des motifs italianisants, tandis que la mouluration reste entièrement gothique. À l'intérieur, un petit oratoire aux murs entièrement peints a été conservé. La décoration initiale des deux étages de galerie, inspirée de la galerie de l'aile Louis XII du château de Blois, et la chapelle dotée de peintures murales appartiennent à la première phase de la construction. Une campagne décorative plus tardive, à la fin du XVIe siècle, a apporté des peintures sur la cheminée de la grande salle dans le goût de l'école de Fontainebleau et un cabinet à boiseries peintes aujourd'hui détruit. Au XIXe siècle, l'aile en retour de la galerie et le décor du premier étage ont été supprimés, de même que les communs et les écuries ouvrant sur la rue Vauvert, entraînant une réduction de la parcelle au sud. L'hôtel bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques : les façades, toitures, l'oratoire et la cheminée ont été classés, et le reste de l'hôtel a fait l'objet d'une inscription, témoignant de son intérêt patrimonial. Propriété privée, il a fait l'objet de restaurations visant à préserver son intégrité historique et décorative.