Origine et histoire de l'Hôtel Soubrany
Bâtiment de la Première Renaissance, l'ancien hôtel Soubrany présente en façade deux fenêtres Renaissance superposées aux premier et second étages. Trois de ces fenêtres conservent leurs croisées. L'appui saillant est supporté par deux consoles à enroulements au décor végétal. Des pilastres garnissent les montants; ils reposent sur des socles plats et sont surmontés de chapiteaux qui portent l'entablement et la frise du linteau. La frise, limitée de chaque côté par une agrafe à enroulement décorée d'une palmette, est sculptée de part et d'autre d'un masque ou d'un bouquet de feuillage, de deux personnages — l'un présentant un buste d'homme, l'autre de femme — et d'une longue queue de feuillage terminée par une volute. Au‑dessus, une corniche saillante abrite cette frise; un fronton triangulaire, posé entre deux candélabres, porte un écu armorié timbrant un cartouche aux cuirs découpés et enroulés, le tout entouré de feuilles, de fleurs et de fruits. Un petit candélabre surmonte la pointe de chaque fronton des fenêtres du premier étage, tandis que sous la pointe de celles du deuxième se trouve sculpté un masque léonin. La datation par analyse dendrochronologique de la charpente permet de dater indirectement le gros‑œuvre de la demeure de 1569. Les armoiries, martelées mais lisibles, des Soubrany ont permis d'identifier la famille commanditaire. Il pourrait s'agir de Claude Soubrany, marchand bourgeois de Riom, consul de la ville en 1574. Au XVIIe siècle, on trouve encore la mention de la « maison de M. le conseiller Soubrany faisant le coing des taulles » (liève, série A 112 des Archives départementales du Puy‑de‑Dôme). Des aménagements intérieurs datent du XVIIIe siècle.