Période
4e quart XVe siècle, 2e moitié XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle
Patrimoine classé
Logis, façades, toiture, soubassement et tour d'escalier en totalité ; décors du salon et de la salle à manger avec panneaux de toiles peintes, au rez-de-chaussée ; grille d'entrée et murs concaves en pierre de taille qui la soutiennent (cad. B 718, 802, 886) : inscription par arrêté du 24 décembre 2008
Origine et histoire de l'Hôtel Thomassin
Maison du XVe siècle, dite Hôtel Thomassin, également appelée maison Boisselet, est un hôtel particulier situé 5 rue Salengro, dans le quartier du Vieux-Vesoul à Vesoul (Haute-Saône). Le logis principal, de plan rectangulaire, aurait été bâti entre 1480 et 1483. Il comporte une tour d'escalier polygonale en saillie et un pigeonnier d'angle dont l'appareillage diffère du corps de bâtiment. Avant la Révolution, l'édifice a été profondément transformé : une cour a été aménagée à l'ouest et ouverte sur la rue par une porte cochère en fer forgé placée au fond d'une entrée arrondie entre deux pavillons bas, et la façade sur cour a été entièrement remise au goût du jour. À l'intérieur, deux appartements ont été réaménagés et décorés. Avant 1808, d'anciennes écuries, propriété des Ursulines, ont été ajoutées au nord. Au XIXe siècle, l'hôtel prend le nom de Joseph Boisselet ; celui-ci y entrepose des collections de documents sur le Moyen Âge héritées du colonel de Fabert et, selon les récits de l'époque, en fait un véritable musée. Au début du XXe siècle, une importante campagne de travaux restitue des percements et des moulurations sur la façade principale, supprime les enduits et crée des décors néogothiques à l'intérieur. Le logis conserve néanmoins de nombreux éléments de modénature et de décor architectural d'origine, ainsi que des décors intérieurs du XVIIIe siècle, notamment des lambris et des panneaux de toiles peintes. Le style de la construction est caractéristique de la Franche-Comté du XVIe siècle ; l'appellation de « maison espagnole » qui lui a été donnée au XIXe siècle est erronée. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 24 décembre 2008 pour les façades et toitures du logis, le soubassement et la tour d'escalier, la grille d'entrée et ses pierres taillées de soutien, ainsi que pour les décors du salon et de la salle à manger (panneaux de toiles peintes); une précédente inscription de la façade, datant du 14 avril 1927, avait été annulée.