Immeuble, 5 Place Général de Gaulle à Orléans dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine urbain Immeuble

Immeuble, 5 Place Général de Gaulle à Orléans

  • 5 Place Général de Gaulle
  • 45000 Orléans
Immeuble, 5 Place Général de Gaulle à Orléans
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Immeuble, 5 Place Général de Gaulle à Orléans
Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public régional

Période

4e quart XVIIe siècle, 1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures des bâtiments d'origine de l'ancien hospice général ; façades et toitures de l'ancien Hôtel-Dieu ; façades et toitures de la Pension Dubreuil (cad. AY 1) : inscription par arrêté du 4 octobre 1994 - Chapelle Saint-Charles, 1 rue Porte-Madeleine (cad. AY 1) : classement par arrêté du 17 juillet 1997

Origine et histoire de l'Immeuble, Place Général de Gaulle

Le centre hospitalier régional d'Orléans, dit Hôpital général d'Orléans, regroupe sur le site Porte-Madeleine un ensemble hospitalier dont la construction principale débute en 1698. La chapelle Saint-Charles, en croix latine non orientée, a été dessinée par Jacques V. Gabriel et édifiée au centre de la cour entre 1713 et 1717; restée inachevée, elle est achevée par l'architecte Thuillier en 1864. Elle s'insère au cœur des bâtiments de l'hospice général et, reliée par l'extrémité de son chevet et par chaque bras du transept, cloisonne l'espace central en quatre cours. Un nouvel Hôtel-Dieu est édifié à partir de 1844, et l'ensemble des constructions du site est régulièrement modifié, agrandi et complété selon les besoins médicaux. Le site Porte-Madeleine couvre environ cinq hectares et réunit l'hôpital général construit à la fin du XVIIe siècle, l'Hôtel-Dieu inauguré en 1844, ainsi que de nombreuses annexes ultérieures (bâtiments pour les aliénés, hospice Caroline, pavillon Sabatier, pension Roux, pension Dubreuil), des constructions de la seconde moitié du XIXe siècle comme le pavillon Payen, et d'autres aménagements des XXe et XXIe siècles. Les aménagements successifs ont fait disparaître les rues Jolie, Corbillon et Saint-Jacques-le-Brûlé. Des incertitudes subsistent sur l'origine du premier hôpital d'Orléans; une thèse la rattache au début du IXe siècle sous l'impulsion de Théodulf, nommé évêque en 798. L'histoire de l'Hôtel-Dieu antérieur est mieux connue : créé en 1150 près de l'angle nord-ouest de la cathédrale Sainte-Croix, remanié à plusieurs reprises, il fonctionne jusqu'en 1844 puis est démoli peu après, ce qui provoque l'indignation de Prosper Mérimée et de Charles de Montalembert. D'autres hospices ou aumônes existaient en ville — la Maladrerie pour les lépreux, l'Hospice Saint-Mathurin pour les aveugles, l'Aumône Saint-Antoine bâtie dans le lit de la Loire sur le vieux pont — et la plupart furent regroupés en Aumône Générale sous Henri II. Lors d'une épidémie de peste, deux lieux d'accueil pour les pestiférés sont créés : le Petit Sanitas en 1583 et le Grand Sanitas en 1586. Au fil du temps, les services de l'hôpital Porte-Madeleine sont transférés vers le Nouvel Hôpital d'Orléans ; le texte mentionne un transfert lors de son ouverture en 2015 et indique également que le Nouvel Hôpital a été inauguré le 2 janvier 2017 dans le quartier d'Orléans‑La Source. Après le transfert définitif des activités hospitalières et administratives à la fin des années 2010, le site Porte-Madeleine est désaffecté. Seuls les bâtiments anciens de l'hôpital général et de l'Hôtel‑Dieu, protégés au titre des Monuments historiques, sont conservés ; les autres constructions sont démolies. Ces édifices font actuellement l'objet d'une réhabilitation en vue d'une réaffectation future : maison de santé pluridisciplinaire, groupe scolaire, pôle d'enseignement supérieur, logements neufs et rénovés, et création d'un jardin public. Le site a connu des usages temporaires : durant l'hiver 2017 un centre d'hébergement hivernal s'y installe provisoirement. Depuis le 4 janvier 2021, l'ancien hôpital abrite une nouvelle maison de santé. Sur le plan des services, l'hôpital a géré une maternité de mai 1986 à juin 2015 ainsi qu'un service d'urgence pédiatrique ; depuis la fermeture de ces services, il accueille la maison de santé. La chapelle Saint-Charles demeure l'élément central du site, réalisée selon les plans de Jacques V. Gabriel entre 1713 et 1717 et achevée par Thuillier en 1864.

Liens externes