Origine et histoire
Chacun des deux étages conserve une fenêtre dont le linteau est orné de deux accolades se rejoignant au-dessus du meneau. L'encadrement présente une moulure profilée avec un listel entre deux talons, reposant sur des bases prismatiques et pénétrant aux angles et aux pointes d'accolade. La fenêtre du premier étage a été agrandie par le bas au XVIIIe siècle et dotée d'un balcon en fer forgé aux enroulements en C et en S et aux volutes, formant des balustres de part et d'autre d'un motif central portant les lettres VCF. Cette demeure est probablement un ancien hôtel médiéval dont le gros œuvre pourrait remonter aux XIIIe ou XIVe siècles. Elle a été remaniée au moins à deux reprises : à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, deux baies ont été percées sur l'élévation sur rue ; au XVIIe siècle, on a réalisé l'escalier intérieur, à volées droites et mur-noyau. Ce nouvel escalier a remplacé soit un simple escalier droit en charpente, soit un escalier en vis implanté dans une tour latérale en demi-hors-œuvre, tour ensuite démolie pour gagner de l'espace. À une date inconnue, la partie haute de la façade antérieure, qui devait à l'origine se présenter en pignon, a été modifiée. Des remaniements mineurs intervenus dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, au XIXe siècle et au début du XXe siècle ont affecté l'aménagement intérieur — pose de lambris et mobilier intégré — ainsi que la façade antérieure. Ces modifications de façade comprennent la refonte des couvertures de deux lucarnes et la transformation de la fenêtre du premier étage en porte-fenêtre, accompagnée d'un balcon filant sur toute la largeur ; ce balcon, visible sur une carte postale du début du XXe siècle, a ensuite été remplacé par un simple garde-corps en ferronnerie de la largeur de la porte-fenêtre. En 1817, la maison appartenait à François Chopineau Tibord. Le rez-de-chaussée, qui abritait au début du XXe siècle une quincaillerie dite "le Bazar", est encore aujourd'hui affecté au même type de commerce.