Immeuble dit Les Greniers d'Abondance, actuellement siège de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) dans le Rhône

Immeuble dit Les Greniers d'Abondance, actuellement siège de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles)

  • 69001 Lyon
Immeuble dit Les Greniers dAbondance, actuellement siège de la DRAC Direction régionale des affaires culturelles
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Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le bâtiment du XVIIIe siècle et sa parcelle d'assiette en totalité (cad. AB 225) : classement par arrêté du 3 février 2014

Origine et histoire

Le grenier dit Les Greniers d'Abondance, situé 6 quai Saint-Vincent sur la rive gauche de la Saône dans le 1er arrondissement de Lyon, est un ancien entrepôt communal de grains. Conçu et construit entre 1722 et 1728 par l'architecte voyer Claude Bertaud de la Vaure, il fut destiné à stocker le blé nécessaire à l'alimentation annuelle d'une ville d'environ 120 000 habitants. Sa capacité sur trois niveaux dépassait alors 16 000 tonnes, calculée pour couvrir la consommation urbaine. La création du bâtiment fait suite à la longue organisation de la Chambre d'Abondance, instance permanente fondée en 1643 pour acheter et gérer des réserves de grains. Implanté au bord de la Saône et installé face à un port spécialisé, le grenier exploitait la voie d'eau pour l'acheminement des céréales, qui étaient déchargées, montées à l'étage et entreposées. La distribution se faisait ensuite vers les magasins du rez-de-chaussée par un couloir en pierre percé dans la voûte et par des trappes et gaines assurant la descente des grains jusqu'aux lieux d'ensachage et de pesage. L'architecture, sobre et imposante, illustre les qualités constructives du premier quart du XVIIIe siècle : trois niveaux voûtés d'arêtes retombant sur deux files de piliers, trois nefs et un grand escalier central à quatre noyaux doté d'une rampe en fer forgé. Les grands volumes, les larges circulations et la répétition des travées donnent à l'édifice un caractère monumental malgré sa fonction utilitaire. Pour améliorer la conservation, un essai d'étuve eut lieu en 1762 et une installation de dessiccation fut réalisée vers 1765. La libéralisation du commerce des grains et l'évolution des techniques rendent rapidement le grenier surdimensionné pour son usage initial ; il cessa d'être employé pour le stockage vers la fin du XVIIIe siècle et fut transformé en magasin d'artillerie, arsenal puis caserne à partir de 1777. Le bâtiment resta à usage militaire jusqu'en 1987, date à laquelle le départ de la gendarmerie permit son affectation au ministère de la Culture. Des travaux de réhabilitation menés de septembre 1991 à mars 1993 par les architectes Denis Valode et Jean Pistre, pour un coût de 65 millions de francs, ont permis d'adapter le monument à des fonctions de bureaux, de laboratoires, de salles de réunion et de studios de danse tout en respectant sa structure d'origine. Les aménagements ont conservé la file centrale libre de part et d'autre des colonnes, réparti les bureaux dans les ailes par des cloisons amovibles partiellement vitrées et relégué les circulations techniques et sanitaires dans des volumes extérieurs en béton reliés par des espaces vitrés. La toiture a été refaite lors de cette restauration et la charpente d'origine a été partiellement préservée aux extrémités, des cintres métalliques ayant été posés au centre et des zénithaux aménagés pour les studios de danse. La façade occidentale vers la Saône et l'escalier principal font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 juin 1990, tandis que l'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire depuis le 25 mai 1987. L'ensemble se situe dans le périmètre inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le bâtiment, long d'environ 127 mètres (130 m avec l'escalier extérieur ajouté) sur 18 mètres de large, présente un avant-corps central en pierre de taille couronné d'un fronton orné d'un tympan sculpté de cornes d'abondance et d'un cartouche aux armes royales. Les façades alternent maçonnerie enduite et éléments en calcaire de Villebois; à l'intérieur, les voûtes, colonnes et pilastres sont en calcaire, les sols d'origine en dalles de calcaire à gryphées étant en grande partie recouverts aujourd'hui de béton poli. L'escalier central, aux marches larges et à la rampe en fer forgé d'origine, occupe une large part de l'avant-corps et desservait de longues galeries voûtées organisées en trois travées de stockage. De nombreux éléments liés à l'usage magasinier (gaines de descente, dispositifs d'aération, claies et barrières aux ouvertures) témoignent de l'architecture fonctionnelle qui privilégiait la proximité du port, l'aération et la manutention. Depuis la restauration, l'immeuble abrite la Direction régionale des affaires culturelles et des studios de danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, l'ensemble restant lisible comme un témoin majeur des grands greniers urbains.

Liens externes