Origine et histoire
Un logis sur rue et un logis sur cour, appuyés sur des caves voûtées en berceau, semblent exister dès la première moitié du XVIe siècle. Les deux bâtiments sont remaniés dans la seconde moitié du même siècle, notamment au niveau de leurs façades postérieures. En 1691, date portée sur une baie en accolade du premier étage du logis secondaire, d’importants travaux sont entrepris : construction d’un escalier à cage ouverte reliant les deux logis, reposant sur un soubassement conservé de la première moitié du XVIe siècle, et réalisation d’un escalier extérieur droit en maçonnerie avec une rampe en ferronnerie desservant le logis secondaire. Il est probable qu’à la même époque une remise soit aménagée au rez-de-chaussée du logis secondaire et qu’un couloir traversant donnant accès au jardin soit percé en recoupant une pièce du rez-de-chaussée. Le corps de bâtiment situé à gauche sur jardin aurait également été réorganisé alors, comprenant un bûcher au rez-de-chaussée et quatre chambres de domestiques à l’étage. Le 28 juillet 1773, l’édifice est acheté à madame de Langlade par le conseiller au parlement Claude-Mathieu Marrelier de Verchamp ; il est ensuite vendu le 8 messidor an III comme bien de l’émigré Antoine-François-Xavier Marrelier. Une description estimative datée du 7 ventôse an III indique que la maison n’a pas subi de transformations majeures depuis cette époque, hormis quelques aménagements ultérieurs : au XIXe siècle, la création d’une porte et d’une coursière sur une partie du premier étage du logis principal, modifiant la distribution intérieure ; dans la seconde moitié du XXe siècle, l’aménagement des combles du logis secondaire en appartement ; et, à une date indéterminée, la transformation d’une buanderie en cuisine au rez-de-chaussée du logis secondaire côté jardin. L’ingénieur des Ponts-et-Chaussées Louis-Jean-Victor Résal (1854-1920), auteur notamment du pont Alexandre III à Paris, a vécu dans cette maison.