Origine et histoire
Ce petit hôtel illustre les constructions suburbaines élevées à Nîmes au XVIIIe siècle sur d'anciens terrains de culture lotis. Trois lotissements principaux furent réalisés, dont le plus important, situé au centre du faubourg et appelé du baron l'Aigremont, bâti de 1774 à 1777. Les premières maisons s'alignèrent le long de la rue Notre-Dame. La façade sur rue comporte trois baies par étage. Au premier étage, le balcon droit est formé d'un grand panneau orné d'un motif central en fleuron, encadré par deux pilastres latéraux et les panneaux des retours; le remplage consiste en longues et fines volutes en S dont l'œil commun est décoré de marguerites en tôle et dont les liaisons sont entrecroisées. Les panneaux et pilastres latéraux reprennent ces mêmes éléments. Un passage axial conduit à une petite cour resserrée entre deux retours en ailes; contre la façade de cette cour s'étend, d'une aile à l'autre, une galerie de communication qui forme une terrasse reposant sur trois arcs aux clés sculptées en consoles. La ferronnerie de l'appui épouse les inflexions du plan. Le grand panneau central, convexe, se relie par deux pilastres aux panneaux latéraux concaves, et le remplage symétrique, axé sur une tige feuillue, est composé de volutes. Le deuxième étage possède également une galerie de communication, rectiligne et plus étroite.
