Origine et histoire
Immeuble dit Hôtel de Rozel, situé 1 rue de la Violette et 4bis rue Régale à Nîmes, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1984. L'édifice occupe l'emplacement de trois maisons, dont l'une a laissé des façades sur cour datées de 1620. Acquis par Pierre de Rozel en 1759, il a fait l'objet d'une reconstruction dans les années 1773–1774. L'angle très ouvert entre les deux rues a permis de traiter l'ensemble des deux façades de rue comme une seule composition architecturale régulière, les façades et les toitures étant protégées au titre des monuments. Le portail s'ouvre sous un arc en anse de panier ; son encadrement et ses piédroits sont travaillés à refends et crossettes, et la clé de voûte porte un grand cartouche en médaillon ovale entouré de volutes, guirlandes et rubans. Un balcon droit, sans pilastres intermédiaires et composé de trois grands panneaux, repose sur deux grandes consoles décorées de guirlandes et de chutes de bourgeons. La façade nord sur cour comporte deux arcs en anse de panier ; le trumeau entre ces arcs présente un tableau rectangulaire aux angles ornés de feuilles, encadré d'un motif à palmette et enrichi de sculptures. La façade est sur cour s'ouvre par une porte flanquée de piliers à chapiteaux corinthiens ; ces chapiteaux portent, par l'intermédiaire de deux paires de consoles jumelées, un large entablement droit, et les écoinçons de l'arc sont décorés de marguerites. Au rez-de-chaussée de la façade sur la rue Régale, une statue en marbre blanc, probablement antique, a été incrustée dans le mur ; le personnage, vêtu d'une tunique simple, lève le bras gauche replié au-dessus de la tête tandis que le bras droit est mutilé. L'entrée de la cage d'escalier est encadrée par une porte bordée de colonnes corinthiennes et l'ensemble comporte également un balcon en fer forgé.