Origine et histoire
L'immeuble conserve, à l'intérieur, un escalier Second Empire remarquable par la richesse des matériaux (marbre, onyx, mosaïque à fond d'or) et par ses dimensions. Il est précédé d'un étroit vestibule voûté dont les niches, surmontées de coquilles, abritent de grands vases en marbre. La cage d'escalier comprend un grand escalier à volées droites encadré par deux galeries superposées. Les trois arcades du rez-de-chaussée reposent sur des piliers ornés de mosaïque à fond d'or, l'arcade centrale portant un masque d'homme à la clef. Les arcades du premier étage retombent sur des colonnes jumelées en marbre rouge, aux chapiteaux corinthiens dorés. Au centre de cette galerie, une petite loggia en demi-cercle est pourvue d'une balustrade en marbre vert. Dans les écoinçons des arcades figurent des médaillons de mosaïque et l'arcade centrale est décorée d'un masque de femme. À l'arrière, la colonnade se prolonge sur le mur ; les colonnes jumelées encadrent la porte d'entrée d'un appartement et, de part et d'autre, le mur est revêtu de velours cramoisi brodé. L'escalier mêle matériaux précieux : main courante en onyx, limon en marbre rouge et balustres en marbre vert. Manifestement inspiré par l'Opéra de Paris, cet ensemble constitue un excellent exemple de l'architecture Napoléon III.
