Immeuble à Angers en Maine-et-Loire

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  • 49100 Angers
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Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et les toitures y compris la tourelle donnant sur la rue (cad. AO 176) : classement par arrêté du 29 août 1984

Origine et histoire

L'Hôtel de Tinténiac est un hôtel particulier situé dans le quartier de la Doutre à Angers, en Maine-et-Loire. Construit vers 1500 pour Jean de Tinténiac, chanoine de Saint-Martin d'Angers et futur doyen de la collégiale, il ne comprenait alors que le grand corps de logis, la tour d'escalier et l'aile en retour sur la cour d'entrée. À l'intérieur subsistent une cheminée d'origine à l'étage de comble et plusieurs coussièges aménagés dans les ébrasements de fenêtres. Un petit logis adjacent (n°5-7), de la même époque et étudié séparément, relevait à l'origine de la propriété. Entre 1548 et 1583 l'hôtel s'agrandit au revers d'un jardin, correspondant au n°11. Dans la première moitié du XVIIe siècle, un nouveau corps de logis est édifié en front de rue et la façade du corps principal est remaniée côté jardin ; ces travaux ont été réalisés soit pour Jean Gabory, sieur de la Lande, soit pour Jacques Grandet de la Plesse, conseiller du roi. La famille Grandet conserva la propriété pendant un siècle et lui donna son nom. En 1691, le fils aîné Joseph, directeur du grand séminaire et historien local, hérite du logis sur rue (n°11), tandis que la grande maison (n°9) revient au cadet François, maire d'Angers. Au XVIIIe siècle, divers aménagements extérieurs et intérieurs sont réalisés pour les Grandet ou pour la famille de Dieusie, établie à partir de 1743 : modification de la façade et de la couverture à l'angle antérieur droit du logis en relation avec un salon d'étage, modernisation des cheminées, lambrissage de plusieurs pièces dont celle du rez-de-chaussée de l'aile postérieure, et édification du portail sur la cour d'entrée. En 1776 l'entrepreneur François Delaunay est chargé de réparations ; de cette époque subsiste un plafond d'étage. De 1825 à 1972 la demeure appartient à des établissements ecclésiastiques, dépendant d'abord de l'évêché puis de la congrégation des Sœurs de l'Instruction chrétienne de Saint-Gildas-des-Bois. Les corps de logis sur cour sont restaurés à partir de 1976, l'aile postérieure en 1985 et le mur de clôture en 1998, opération au cours de laquelle le portail originel du XVe siècle a été dégagé. Implanté dans la partie nord du quartier de la Doutre, aux confins de l'ancien cimetière Saint-Laurent, l'hôtel se signale par sa forte présence dans le paysage urbain, notamment depuis la place du Tertre, et par l'attrait pittoresque qu'il apporte à la rue Malsou. Les façades et les toitures ont été classées au titre des monuments historiques le 29 août 1984.

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