Origine et histoire
Le presbytère de Saint-Michel-la-Palud, situé en bordure ouest de l’abbaye Saint-Aubin à Angers, est attesté en 1527 comme confront du Logis Barrault, mais son implantation remonte sûrement au Moyen Âge. Le logis actuel date du milieu du XVIe siècle et porte la trace d’un remembrement : la partie gauche, entièrement en schiste, paraît plus ancienne d’après la maçonnerie. Dans la cour arrière subsiste, parmi des bâtiments de communs antérieurs au milieu du XIXe siècle, un petit corps à poteaux de bois probablement du XVIe siècle. Des modifications des ouvertures ont été réalisées vers 1764, date portée sur l’amortissement d’une lucarne visible sur une photographie ancienne. À la Révolution, la paroisse ayant été supprimée, le presbytère est passé parmi les biens nationaux avant de rejoindre le domaine privé et d’être utilisé comme résidence. Au XIXe siècle, de nouvelles transformations ont été engagées, notamment l’ouverture de baies et la reconstruction d’un escalier dans l’ancienne cage en pan de bois, selon la tradition orale. L’élévation postérieure a été largement ravalée au XXe siècle ; elle présente une pierre sculptée rapportée, non liaisonnée, figurant un blason inscrit dans un cartouche de style Louis XV, dont la datation est incertaine (XVIIIe ou XIXe siècle). La restauration de la façade sur rue dans les années 1960 a conduit à une erreur de restitution de la date, portée 1766 au lieu de 1764. L’église Saint-Michel-la-Palud, fondée en 996 et édifiée à la fin du Xe siècle dans un contexte de renouveau urbain après les invasions vikings, était de style roman et fut agrandie au XIIIe siècle. L’église a été ruinée à la fin du XVIIIe siècle puis détruite au début du XIXe siècle ; seul le presbytère subsiste. Le presbytère est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1947. Pour des compléments, on peut consulter la base Mérimée et la bibliographie existante, notamment l’ouvrage de François Comte et Jean Siraudeau sur le patrimoine archéologique des villes de France.