Immeuble en Meurthe-et-Moselle

Immeuble

  • 54000 Nancy
Immeuble
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Crédit photo : François BERNARDIN - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

La porte d'entrée, ses vantaux en menuiserie et le puits dans la cour : inscription par arrêté du 27 février 1946

Origine et histoire

Nancy, ancienne capitale du duché de Lorraine, a vu s’y établir au fil des siècles une cour de familles nobles qui ont fait édifier de nombreux hôtels particuliers ; au XXe siècle, de nombreux immeubles de style École de Nancy ont également été construits.

À la Renaissance et au XVIe siècle se dressent des hôtels comme celui d’Haussonville, élevé pour Jean d’Haussonville, sénéchal de Lorraine, l’hôtel de Lillebonne (ancien hôtel de la famille de Beauvau), l’hôtel de Bassompierre (reconstruit au XIXe selon son aspect originel), l’hôtel de Rogéville (actuellement Le Petit Théâtre), l’hôtel de Croismare puis de Viange (partiellement reconstruit au XVIIIe), l’hôtel Lambert (abritant aujourd’hui un restaurant), l’hôtel de Rennel (n°29 grande‑rue), ainsi que les hôtels Toussaint, Chuppin, de Chastenoy, Philbert, d’Olonne (modifié au XVIIIe, n°27 rue de la Source), le petit‑hôtel de Lunati‑Visconti, la maison dite des Deux Sirènes, la maison Vallée (orfèvres) et la maison Callot, lieu de naissance du graveur Jacques Callot.

Aux XVIIe siècle apparaissent des constructions telles que les hôtels Courcol, de Gellenoncourt (n°4 rue des Loups), de Lignéville (pour Ferry de Lignéville, bailli de Lorraine), des Loups ou de Curel (construit par Germain Boffrand pour M. de Curel, maître des chasses du duc Léopold), l’hôtel de Lunati‑Visconti (modifié au XVIIIe, dont une galerie Renaissance a été remontée au château de Renémont à Jarville), ainsi que les hôtels de Martigny, du marquis de Ville (n°10 rue de la Source), de Lenoncourt, de Boufflers (n°4 rue de la Salpêtrière) et les maisons du quartier de la Primatiale, où se situe l’ancien palais primatial — devenu palais épiscopal en 1777 —, construit à partir de 1609 pour Antoine de Lenoncourt, et aujourd’hui désigné Hôtel des Prélats, ainsi que les hôtels de Stainville et de Myon (n°7 rue Mably).

Au XVIIIe siècle, dans un goût classique, Germain Boffrand, architecte du duc Léopold, élève de nombreux hôtels — parmi eux l’hôtel de Custine (ancienne demeure des comtes de Custines puis des comtes de Ludre), l’hôtel Ferraris (pour la famille Ferrari, actuellement DRAC Lorraine), l’hôtel de Beauvau‑Craon (actuellement la Cour d’appel de Nancy), l’hôtel de la Monnaie (ancien site des Archives départementales de Meurthe‑et‑Moselle), l’hôtel de Raigecourt, l’hôtel de Malleloy (n°8 rue Callot) et l’hôtel de Bressey (n°18 rue de Guise).

Sous le règne de Stanislas Leszczynski, l’architecte Emmanuel Héré unifie les façades des hôtels Renaissance de la place d’Alliance et de la place de la Carrière en les adaptant au style classique ; y figurent notamment l’hôtel de Bassompierre, l’hôtel Héré (demeure de l’architecte), l’hôtel de Morvilliers — réplique de la précédente et aussi appelé hôtel Guerrier de Dumast —, la loggia de l’hôtel Ferraris et le pavillon Héré, ainsi que d’autres façades alignées autour des colonnades du palais de l’Intendance.

Parmi les autres hôtels particuliers du XVIIIe siècle figurent l’hôtel de Fontenoy (actuellement la Cour administrative d’appel de Nancy), l’hôtel Mahuet‑Lupcourt (appelé au XIXe siècle hôtel O’Gorman, n°17 rue Saint‑Dizier, dont le portail monumental a été réutilisé à l’entrée du parc Olry), ainsi que les hôtels d’Havré, de Malte, de Mérigny, de Hoffelize, Haldat, de Hautoy ou des Suisses, Fournier, de la Mission Royale (occupé aujourd’hui par l’Institut d’Études Politiques, campus de Nancy), de Spada et la maison des Sœurs Macarons.

Au XIXe siècle ont lieu des reconstructions et des transformations, parmi lesquelles la reconstruction de l’hôtel de Phalsbourg (d’origine XVIIe), la Douëra à Malzéville (maison familiale de la famille d’artistes Cournault), la transformation de l’hôtel Lang en siège de la Société Nancéienne & Varin‑Bernier (actuelle banque CIC) et l’affectation de l’hôtel Simon au centre culturel allemand, le Goethe‑Institut.

Au XXe siècle, l’École de Nancy donne naissance à des immeubles et villas art nouveau remarquables : la maison Corbin (actuellement musée de l’École de Nancy), la villa Majorelle (demeure de l’ébéniste Louis Majorelle), la maison de Georges Biet, la maison du docteur Paul Jacques, la maison Bergeret, la maison de Lucien Weissenburger, ainsi que les maisons Houot et Le Jeune ; le quartier de Saurupt rassemble par ailleurs de nombreuses maisons de maîtres art nouveau, comme la Villa les Glycines, la Villa Marguerite et la Villa Lang.

Liens externes