Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel à Lille dans le Nord

Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel

  • 59800 Lille
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Immeuble, siège du Cercle Phylosophique et Culturel
Crédit photo : Under - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1893
Fondation de la loge
1899
Élection de Charles Debierre
1910
Achat des locaux
1911
Changement de nom
5 juillet 1914
Inauguration du temple
15 mars 1988
Inscription monument historique
2008-2012
Rénovation des locaux
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façade et toiture sur rue ; temple Charles-Debierre dans l'ensemble situé au 2e etage de l'immeuble (cad. LP 17) : inscription par arrêté du 15 mars 1988

Personnages clés

Charles Debierre Vénérable maître de la loge « la Lumière du Nord » et participant à l'achat des locaux de la rue Thiers.
Albert Baert Architecte membre de la loge responsable des travaux de transformation du temple.

Origine et histoire

Le temple maçonnique de Lille, composé de deux immeubles accolés au 2 rue Thiers, abrite la loge « la Lumière du Nord » du Grand Orient de France et le siège du Cercle philosophique de la Métropole lilloise. La loge, fondée en 1893, élit Charles Debierre vénérable maître en 1899 ; en 1910, il participe à l'achat des locaux de la rue Thiers, acquis par la société civile immobilière « la Lumière du Nord », qui devient en 1911 la société immobilière Voltaire puis, ultérieurement, Léon Arquembourg. Les travaux de transformation sont confiés à l'architecte Albert Baert, également membre de la loge, et le temple est inauguré le 5 juillet 1914. Très rapidement, il doit être abandonné lors de l'arrivée des forces d'occupation allemandes, qui transforment le rez-de-chaussée en cantine militaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'édifice est de nouveau saisi, saccagé et dépouillé de ses meubles ; après le conflit, les francs-maçons tentent de racheter ces biens lors de ventes aux enchères, sans tout retrouver. La façade et la toiture sur rue ainsi que le temple Charles Debierre situé au deuxième étage sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 15 mars 1988. Les locaux ont fait l'objet d'une rénovation entre 2008 et 2012.

La façade en briques rouges présente une partie haute aveugle ornée d'une frise géométrique ; en bas, à droite, subsistent des éléments de l'ancienne maison particulière de 1880, tandis qu'à gauche quatre colonnes d'ordre dorique reposent sur un soubassement en pierre bleue et soutiennent une architrave à cinq arcatures formant une loggia. Le soubassement est percé de portes et de fenêtres, certaines au niveau du trottoir, et la loggia est couronnée d'un grand bas-relief où se mêlent un sphinx, une pyramide, un soleil d'or rayonnant et une figure féminine portant un miroir, symbole de la lumière du nord. À l'intérieur, le rez-de-chaussée comprend un bar et de larges escaliers en bois qui conduisent à deux temples : un petit pouvant accueillir 60 personnes et le temple Charles Debierre, plus vaste, d'une capacité d'environ 120 personnes. Les références au style égyptien y sont particulièrement marquées : le temple principal est entouré de six paires de demi-colonnes lotiformes, chaque battant de porte porte un disque lunaire surmonté d'une couronne hathorique et soutenu par des fleurs de lotus symbolisant Isis, tandis que les plateaux des officiers sont conçus comme des temples en miniature avec quatre colonnes encadrant une porte. Le fauteuil du président est coiffé d'un fronton triangulaire soutenu par un disque ailé, symbole d'Horus.

L'édifice est situé au 2 rue Thiers à Lille et est desservi par la station de métro Rihour.

Liens externes