Origine et histoire
Le café, dont la date de création (1899) est inscrite sur le bâtiment, est lié au percement du passage Vidau. Charles Vidau dirigeait à la fin du XIXe siècle une entreprise de construction qui a réalisé à Cavaillon ce café, le passage qui le longe, la rue Liffran, le bâtiment du Crédit Lyonnais et sa maison sur le cours Bournissac, encore occupée par ses descendants. Il travaillait avec ses fils, qui exécutaient les décors sculptés des façades, tandis que les mosaïques étaient réalisées par des maçons italiens. Cette association a pris fin à la veille de la Première Guerre mondiale. La salle de restaurant du premier étage était à l'origine un cercle de réunion. Les quatre tableaux ont été restaurés récemment, les panneaux de gypserie repeints et la porte sculptée du passage nettoyée en 1986. Unique à Cavaillon par la profusion et l'état de conservation de son décor, ce café est le dernier vestige de l'âge d'or des cafés de la ville, entre 1860 et la Seconde Guerre mondiale. Il présente un intérêt à la fois pour son décor exceptionnel et comme témoignage des travaux d'urbanisme menés par Charles Vidau à la fin du XIXe siècle. Le mobilier actuel est récent mais conçu dans le style du café, avec des tables de marbre, des chaises en rotin et un bar en bois sombre. Bien qu'il n'en subsiste aucun vestige matériel, des témoignages oraux évoquent un petit théâtre accolé au café dont l'entrée se ferait probablement par la porte sculptée du passage.