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Propriété d'une société privée
Frise chronologique
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1839
Installation imprimerie
Installation imprimerie 1839 (≈ 1839)
Eugène Yvert installe son imprimerie rue des Trois-Cailloux.
1844
Reconstruction hôtel
Reconstruction hôtel 1844 (≈ 1844)
Reconstruction de l'hôtel de Mons après démolition, respectant le plan ancien.
2e moitié XVIIIe siècle
Construction hôtel particulier
Construction hôtel particulier 2e moitié XVIIIe siècle (≈ 1850)
Édification de l'hôtel particulier de Tourtier, actuel siège de l'imprimerie.
1903
Agrandissement locaux
Agrandissement locaux 1903 (≈ 1903)
Acquisition et intégration de l'hôtel de Mons à l'imprimerie.
1926
Nouveaux ateliers Art déco
Nouveaux ateliers Art déco 1926 (≈ 1926)
Agrandissement des locaux et création d'ateliers dans un style Art déco.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades des immeubles de l'îlot Yvert, ainsi que la façade en pan coupé à l'angle de la rue des Corps-Nus-Sans-Teste et de la rue des Jacobins (cad. AK 80, 81, 84, 85) : inscription par arrêté du 9 décembre 1999
Personnages clés
Eugène Yvert
Fondateur de l'imprimerie, installé à Amiens en 1831.
Louis Yvert
Petit-fils d'Eugène Yvert, responsable de l'agrandissement de l'imprimerie en 1903 et 1926.
Origine et histoire
Eugène Yvert, fondateur de l'imprimerie, est arrivé à Amiens en 1831 et a installé son établissement rue des Trois-Cailloux en 1839. La façade présente un décor de style classique qui semble appartenir à la seconde moitié du XVIIIe siècle, correspondant à l'ancien hôtel particulier de Tourtier. Le développement de l'entreprise a conduit Louis Yvert, son petit-fils, à acquérir en 1903 l'ancien hôtel de Mons, mitoyen de l'immeuble initial. Cet hôtel est attesté en 1774, mais il a été démoli puis reconstruit en 1844 en respectant le plan ancien. Les bureaux de l'imprimerie ont été aménagés dans le corps du logis et les dépendances et conservent l'essentiel des lambris d'origine. Un atelier couvert par un toit en sheds a été installé à l'emplacement du jardin. En 1926, Louis Yvert fait agrandir les locaux et crée de nouveaux ateliers dans un style Art déco novateur ; un bas-relief représentant un imprimeur devant une presse constitue un élément remarquable de ce mouvement. Les immeubles abritant l'imprimerie témoignent de l'architecture urbaine des centres anciens, aux rues étroites, dont il reste peu d'exemples dans le centre d'Amiens. Sur le cadastre de 1813, l'ensemble comprend un corps de logis entre cour et jardin, avec une aile en retour d'équerre à l'est de la cour d'honneur, une petite cour-passage à l'est de la parcelle et un passage étroit donnant accès à la rue des Trois-Cailloux au nord du jardin. Sur le cadastre de 1851, un bâtiment formant corps de passage ferme la cour d'honneur côté sud, rue des Jacobins ; on y observe aussi une petite extension à l'est du corps de logis, la cour-passage occupée par un bâtiment perpendiculaire à la voie et le passage vers la rue des Trois-Cailloux comblé par une construction. Selon P. Roy (1983), M. de Tourtier et Mme veuve de Mons d'Hédicourt habitaient cette demeure en 1891. L'annuaire de 1903 mentionne l'imprimerie Yvert & Tellier qui édite la Chronique Picarde, le Messager de la Somme, le Mémorial d'Amiens et le Progrès Agricole ; en 1939 elle imprime le Journal d'Amiens. Le recensement de 1985 indique que l'hôtel de Tourtier, construit à la fin du XVIIIe siècle, a été transformé en imprimerie et agrandi vers 1840 ; l'entreprise était également installée dans un hôtel de la rue Vivien et s'est spécialisée après la Première Guerre mondiale dans les produits de philatélie, l'atelier de fabrication ouest datant de 1929. On relève une mention d'appareils à vapeur en 1871. L'entreprise comptait plus de vingt salariés en 1962.