Indigoterie de Morne-à-Boeuf

Indigoterie de Morne-à-Boeuf

  • Capesterre-de-Marie-Galante
Crédit photo : Enrevseluj - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1680-1735
Période de production
1720
Pic d'activité
10 décembre 2013
Inscription aux Monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'indigoterie (cad. AC 107) : inscription par arrêté du 10 décembre 2013

Origine et histoire

L’indigoterie de Morne‑à‑Bœuf est une ancienne fabrique de teinturerie située à Capesterre‑de‑Marie‑Galante, sur l’île de Marie‑Galante en Guadeloupe. Elle remonte au XVIIe ou au XVIIIe siècle et ses vestiges sont inscrits aux Monuments historiques depuis le 10 décembre 2013, en raison de son très bon état de conservation. L’établissement a été implanté au nord de la zone dite des Galets pour tirer parti des sols calcaires et de la pluviométrie plus faible, conditions favorables à la culture de l’indigo. La teinture était produite à partir d’indigotier, notamment Indigofera suffruticosa et Indigofera tinctoria, ces productions ayant alimenté le commerce local vers la Guadeloupe continentale et la Martinique avant d’être exportées en Europe. La période générale de production des indigoteries en Guadeloupe s’étend de 1680 à 1735, avec un pic d’activité vers 1720 où près de quatre‑vingt‑dix unités fonctionnaient à Marie‑Galante ; la filière déclina ensuite face à la concurrence de Saint‑Domingue. L’indigoterie de Morne‑à‑Bœuf fait partie des vingt‑quatre indigoteries subsistantes recensées sur l’île, principalement situées sur la côte orientale. Le site présente un ensemble bâti en pierres de calcaire structuré autour de deux séries de cuves rectangulaires d’environ 3,5 m de côté, disposées côte à côte en formation carrée. Chaque cuve comprend une trempoire — dite « la pourriture » — où les feuilles d’indigo fermaient, suivie d’une batterie destinée au battage et à l’oxydation de l’indigo, puis d’un reposoir. Une citerne attenante, destinée au stockage de l’eau nécessaire au processus de fabrication, complète l’ensemble ; sa présence est exceptionnelle parmi les indigoteries de l’île, qui disposent le plus souvent d’un puits. Le dispositif à deux séries de cuves permettait une production continue, la réalisation d’une opération de nettoyage étant nécessaire entre chaque cycle de teinture.

Liens externes

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