Jardin d'Agronomie Tropicale, situé dans le bois de Vincennes à Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne

Patrimoine classé Patrimoine des loisirs Jardin

Jardin d'Agronomie Tropicale, situé dans le bois de Vincennes

  • 45bis Avenue de la Belle-Gabrielle
  • 94130 Paris 12e Arrondissement
Jardin tropical de Paris à Nogent-sur-Marne
Jardin dAgronomie Tropicale, situé dans le bois de Vincennes
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Pagode vietnamienne ou Temple indochinois (incendiée en 1984) : inscription par arrêté du 6 mai 1965 - Grande serre et serre du Dahomey ; pavillons de l'Indochine, de la Tunisie, de la Réunion, du Congo, du Maroc et de la Guyane ; esplanade du Dinh avec son décor et l'urne funéraire, pont tonkinois, pont khmer, porte chinoise, piège à tigre, grande cloche de bois, monuments aux morts de la guerre 1914-1918 (cad. 12 : 01 BD 3) : inscription par arrêté du 1er juin 1994

Origine et histoire du Jardin tropical

Le Jardin d'agronomie tropicale René‑Dumont est un espace vert situé à l'extrémité orientale du bois de Vincennes, à la lisière de Nogent‑sur‑Marne. Il occupe le site de l'ancien jardin d'essai colonial créé en 1899 par l'agronome et explorateur Jean Dybowski pour coordonner les expériences sur les plantes des colonies françaises, telles que caféiers, bananiers, arbres à caoutchouc, cacaoyer et vanillier. L'ensemble couvre environ 6,5 hectares, dont 4,5 hectares ouverts au public ; le reste est occupé par des bâtiments de recherche, notamment du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). L'accès unique se fait côté sud‑est par l'avenue de la Belle‑Gabrielle ; la station de RER la plus proche est Nogent‑sur‑Marne à 400 mètres et la station de métro Château de Vincennes se trouve à plus de 2,5 kilomètres. Le jardin, l'un des plus vastes du 12e arrondissement après le bois, le parc de Bercy et la coulée verte René‑Dumont, présente une végétation principalement endémique à l'Île‑de‑France ; seules quelques espèces tropicales subsistent, comme le bambou, l'arbre à latex et le kaki. Le terrain est plat ; au nord se situe un petit étang artificiel alimenté par un ruisseau lui aussi artificiel.

De nombreux édifices datent des expositions coloniales et universelles : porte chinoise, pont khmer et pont tonkinois, éléments du village indochinois, ainsi que plusieurs pavillons et serres. L'esplanade du Dinh forme un rectangle dominé par un portique en pierre d'inspiration vietnamienne, une urne funéraire en bronze inspirée des urnes impériales de Hué et le temple du souvenir indochinois, souvent appelé pagode. La "Maison cochinchinoise", réplique d'une maison de village de Cochinchine, fut affectée au culte indochinois en 1920, brûla en 1984 et fut remplacée en 1992 par un bâtiment plus modeste devenu l'emblème du jardin. Le pavillon du Congo a été détruit par un incendie et reste en ruine ; les pavillons de La Réunion et du Maroc sont aujourd'hui abandonnés, tandis que le pavillon de la Guyane, dit « pavillon J. A. Massibot », a été converti en laboratoire génétique en 1925. L'angle sud‑ouest du jardin comprend des serres construites entre 1899 et 1972 ; la très petite serre du Dahomey est visible entre les pavillons de l'Indochine et de la Tunisie, ces deux pavillons ayant fait l'objet de restaurations, la Tunisie accueillant désormais un restaurant après sa réhabilitation en 2019‑2020. À l'ouest, les bâtiments du CIRAD, mieux préservés, sont consacrés à la recherche et à l'enseignement et abritent notamment des laboratoires tels que le CIRED, le CEDIMES et l'IEDES.

Le jardin conserve plusieurs monuments aux morts dédiés aux soldats d'outre‑mer tombés pendant la Première Guerre mondiale, en particulier aux soldats de Madagascar, aux Cambodgiens et Laotiens, aux Indochinois chrétiens et aux soldats noirs. Cinq statues provenant du monument à la gloire de l'expansion coloniale de Jean‑Baptiste Belloc sont entreposées près de l'entrée, posées directement sur la végétation.

Dès sa création, les serres du jardin d'essai fournissaient annuellement dix mille boutures et quarante mille graines, expédiées ensuite dans les colonies françaises d'outre‑mer. Au fil du temps, le jardin a reçu des éléments d'expositions : en 1900 le kiosque de La Réunion et la serre du Dahomey venus de l'exposition du Trocadéro, puis après l'exposition coloniale de 1906 le pavillon du Congo, la maison cochinchinoise, la porte chinoise et la tour d'Annam (aujourd'hui disparue). L'exposition coloniale de 1907, organisée par la Société française de colonisation, transforma le site en jardin didactique reconstituant possessions et villages d'Asie et d'Afrique ; six sites furent reconstitués, parmi lesquels les villages congolais, indochinois, kanak et malgache, la ferme soudanaise et le campement touareg, auxquels participèrent des habitants recrutés dans les colonies. Cette exposition, qui se tint de mai à octobre 1907, attira entre un et deux millions de visiteurs et contribua plus tard à qualifier ce type d'événements de « zoos humains ».

Pendant la Première Guerre mondiale, les pavillons servirent d'hôpital pour les troupes coloniales et la première mosquée de France métropolitaine fut inaugurée sur le site le 14 avril 1916 ; elle fut ensuite remplacée par la grande mosquée de Paris. Après la guerre, en 1921, le jardin colonial et l'école d'agriculture fusionnèrent pour devenir l'Institut d'agronomie coloniale (INAC), qui participa notamment à l'exposition coloniale internationale de 1931. Le site accueillit ensuite diverses institutions, dont le Centre technique forestier tropical en 1949 et l'Institut de recherches agronomiques tropicales en 1960 ; le centre technique déménagea à Montpellier en 1976 et le CIRAD resta occupant du jardin jusqu'en 1995.

Le jardin et ses éléments ont été classés ou inscrits aux monuments historiques : le site a été classé le 22 novembre 1960, le temple indochinois inscrit le 7 mai 1965, puis les autres pavillons, éléments architecturaux et monuments aux morts le 1er juin 1994. Durant les années de la décolonisation, le site connut un certain abandon : les édifices se dégradèrent et la végétation exotique disparut presque entièrement ; le temple du souvenir indochinois fut pillé et incendié en 1984, et le pavillon du Congo brûla en 2004. La ville de Paris acquit le site en 2003, rouvrit l'accès au public en 2006 et entreprit des réhabilitations, notamment du pavillon de l'Indochine en 2011 et du pavillon de la Tunisie en 2019‑2020. Le jardin porte aujourd'hui le nom de René Dumont et, sous la bannière de la Cité du développement durable, accueille des institutions, entreprises et associations liées au développement durable et à l'aide internationale, parmi lesquelles le CIRAD, le CIRED, le Gret, AVSF, Econovia, Kinomé, l'AFD, V'Ile fertile, le Festival Chant de la terre, Lcb, Onf international et des composantes universitaires comme Sorbonne Université.

Liens externes