Jardin de l'abbaye de Vierzon dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Jardin

Jardin de l'abbaye de Vierzon

  • L'Abbaye
  • 18100 Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Jardin de labbaye de Vierzon
Crédit photo : Langladure - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Jardin, y compris les éléments construits et le kiosque-lavoir (cad. CT 98, 96) : classement par arrêté du 9 août 1996

Origine et histoire du Jardin de l'abbaye

Le jardin de l'Abbaye, également appelé square Lucien Beaufrère, se trouve à Vierzon, dans le Cher. La commune a acquis l'îlot entre le canal de Berry et l'Yèvre auprès de l'abbaye Saint-Pierre en 1922 pour y aménager un jardin public. Un concours pour un monument aux morts fut organisé en 1927 et Eugène-Henri Karcher, architecte et sculpteur, fut lauréat avec un projet qui intégrait le monument dans un jardin conçu pour le mettre en valeur. Karcher rédigea en 1929 au maire Lucien Beaufrère une lettre où il présentait le monument comme « l'Image de la Douleur Humaine et des plus nobles aspirations du cœur humain ». Il résida huit ans à Vierzon pour suivre le chantier et réalisa sur place les sculptures et bas-reliefs dans un atelier mis à sa disposition. Soucieuse d'associer l'art et le social, la municipalité fit appel à des chômeurs pour les terrassements et à des entreprises locales pour les travaux ; les ferronneries furent exécutées par Louis Charbonnier et les céramiques fournies par la manufacture Denbach (société Denbac créée par René Denert et René‑Louis Balichon). Le jardin a été inauguré dans les années 1930 et l'aménagement comprenait également un kiosque-lavoir.

Le jardin s'étend sur 6 000 m² et rassemble le square Lucien Beaufrère, un jardin Art déco, le monument aux morts, un auditorium en plein air et un jardin plus traditionnel qualifié de « romantique ». Dans la partie Art déco, la composition est strictement architecturée : les plantations sont déterminées par Karcher jusque dans le choix des couleurs des essences. Au pied du monument, un bassin est bordé de deux fontaines semi-circulaires revêtues de mosaïques ; derrière elles se dressent les « grilles de la paix », ferronnerie intégrant notamment des colombes en grès. Le monument, taillé en pierre de Lavoux, est décoré de bas-reliefs et de statues évoquant les Poilus, le Travail, la Patrie, la Mère des Douleurs et d'autres figures ; à l'arrière se trouve une pietà laïque montrant une mère portant son fils mort au combat. En 1962 fut installée, à la demande de Karcher, la sculpture L'homme pensant pour commémorer la Seconde Guerre mondiale : le soldat y apparaît enchaîné, surmonté d'un rameau d'olivier censé apporter une note d'espoir, et une citation de Victor Hugo y est gravée. L'auditorium, construit en 1935, porte le nom d'Albert-Collet ; il combine un kiosque à musique, une fosse d'orchestre, des loges d'artistes et une scène, le lavoir étant situé en contrebas. Le jardin dit romantique présente des plantations d'inspiration du XIXe siècle, mêlant essences caduques et persistantes autour d'un cheminement périphérique. L'ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques en 1988 puis classé dans sa totalité en 1996, et il a fait l'objet d'importants travaux de réhabilitation entre 2000 et 2007.

Liens externes