Jardin de la Fontaine à Nîmes dans le Gard

Jardin de la Fontaine

  • 30900 Nîmes
Jardin de la Fontaine
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Crédit photo : Daniel Villafruela. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Antiquité, Haut-Empire, Ier siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Thermes antiques et nymphée (temple de Diane) : classement par liste de 1840 ; Parcelle 306, y compris le sous-sol et tous les éléments architecturaux et décoratifs qu'elle comprend (sauf parties classées) ; parcelle 307 dite terrain Solignac, y compris le sous-sol ; bâtiments du Mas-Rouge sur la parcelle 1 ; parcelles 2, 3 et 4, y compris le sous-sol (sauf parties classées) (cad. DV 1 à 4, 10, 306, 307) : inscription par arrêté du 26 mai 1989 ; Ensemble du jardin de la Fontaine, y compris le sous-sol, avec tous les bâtiments et les éléments architecturaux et décoratifs qu'il comprend ainsi que le canal dans toute sa longueur (parcelle 306, sauf partie 306P correspondant à l'ancienne buvette) ; façades et toitures de l'ancienne orangerie ou pavillon d'entrée (cad. DV 10, 306) : classement par arrêté du 23 août 1991

Origine et histoire

Le site des Jardins de la Fontaine prend sa valeur historique de la source karstique qui alimente la ville, une émergence permanente liée aux infiltrations dans les roches de la garrigue et reliée à un réseau de galeries souterraines exploré par des spéléologues. Il a été occupé dès l'âge du fer, le premier habitat s’établissant sur la pente du mont Cavalier et au voisinage immédiat de la source. Le quartier s'est réellement développé durant l'époque gallo-romaine et correspond à l'emplacement de l'Augusteum, vaste ensemble cultuel dont le temple de Diane est le principal vestige visible aujourd'hui. Des découvertes archéologiques et épigraphiques récentes dans les terrains proches du temple attestent une occupation cultuelle ancienne et l'intégration progressive des divinités indigènes au culte impérial : inscriptions votives en gallo-grec, linteaux à cuves céphaliformes ornés de reliefs et peintures, ainsi que des sculptures mobilières. Les travaux menés pour améliorer l'alimentation en eau de la ville ont mis au jour, à partir du début du XVIIIe siècle, de nombreux vestiges romains, d'abord interprétés comme thermes puis reconnus comme un sanctuaire de l'eau et, plus tard, identifiés par certains spécialistes comme un Augusteum. Face aux variations du débit de la source et aux conflits d'usage — moulins installés sur le canal, lavandières utilisant le bassin — les autorités municipales et des ingénieurs successifs étudièrent des projets d'alimentation et de régulation des eaux. À la suite de campagnes de déblaiement, Jacques‑Philippe Mareschal, ingénieur militaire nommé par le roi, prit en charge la réorganisation du site au XVIIIe siècle en cherchant à préserver les dispositions majeures du complexe antique. Les travaux d'aménagement engagés à partir de 1745 valorisent la source et les monuments découverts : mise en place d'escaliers menant à la source, création de bassins et canaux d'ornement, terrassement partiel à l'ouest réalisé avec les déblais des fouilles, et installation d'un vaste parterre au sud du nymphée relié par des ponts. Pour assurer l'embellissement, Mareschal s'appuie sur des projets locaux et introduit des éléments décoratifs — statues, vases et bancs —, confiant notamment la réalisation du groupe du nymphée à Dominique Haché et la décoration à Pierre Hubert de Larchevèque. Les fouilles ont permis de révéler le bassin de la source et le temple de Diane, mais le réseau de canaux antiques n’a pas été restitué intégralement. Au XIXe siècle, le jardin subit de nouvelles transformations : certains pavillons d'entrée sont supprimés, une avenue est créée sur une ancienne plate‑forme, et la municipalité acquiert et reboise des terrains en périphérie. La vocation du lieu évolue d'un projet utilitaire de régulation des eaux vers un chantier d'urbanisation et d'agrément, faisant des Jardins de la Fontaine l'un des premiers parcs publics d'Europe. Le site a fait l'objet de protections successives au titre des monuments historiques et bénéficie aujourd'hui d'une reconnaissance parmi les jardins remarquables.

Liens externes