Jardin Massey de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Patrimoine des loisirs Jardin

Jardin Massey de Tarbes

  • Jardin Massey
  • 65000 Tarbes
Jardin Massey de Tarbes
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Jardin Massey de Tarbes
Crédit photo : Florent Pécassou - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Restes du cloître de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, remonté dans le jardin public : classement par arrêté du 9 octobre 1890. Façades et toitures du musée Massey (cad. AV 300) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975. Jardin, y compris la statuaire et le kiosque (cad. AV 297, 298) : inscription par arrêté du 2 juin 1992. Serre métallique (cad. AV 297) : classement par arrêté du 27 juillet 1995

Origine et histoire du Jardin Massey

Le jardin Massey, situé au cœur de Tarbes, a été conçu au XIXe siècle par le botaniste Placide Massey, natif de la ville et directeur des pépinières du Trianon et du potager de la Reine à Versailles, qui en fit don à la commune. Formé à la botanique par Ramond de Carbonnières, Placide Massey fit carrière comme assistant en pharmacie, aide-naturaliste au Jardin des Plantes, puis intendant et inspecteur des parcs et jardins royaux avant de diriger plusieurs pépinières et jardins prestigieux. Entre 1829 et 1852 il acquit onze hectares au nord de Tarbes pour y créer un arboretum composé d'essences rares, et il dessina le jardin selon l'esthétique du jardin paysager d'inspiration anglaise ; les arbres les plus anciens datent de cette période. De retour définitivement à Tarbes en 1850, il multiplia les plantations et développa une pépinière de collection.

Il confia la construction de sa demeure à l'architecte Jean-Jacques Latour ; le bâtiment, en brique et élevé sur deux étages avec une façade symétrique, est surmonté d'une tour d'observation remarquable par l'emploi de la brique. Placide Massey souhaitait doter la ville d'un muséum d'histoire naturelle ; à sa mort il légua à la commune le jardin, la maison, les pépinières et les prairies afin d'assurer l'entretien et la valorisation de son œuvre. La municipalité transforma progressivement le domaine en jardin public et acquit des terrains pour l'étendre.

Jean-Jacques Latour termina la demeure et fut chargé du projet d'agrandissement du parc, qui comprit notamment le creusement d'un lac dans les années 1860. Le jardin est centré sur le musée et comprend, devant celui-ci, une esplanade avec un petit plan d'eau ; un lac occupe la partie est et le pourtour conserve une grille métallique d'époque. En remplacement du jardin d'hiver envisagé, la municipalité fit construire une serre-orangerie métallique de style Napoléon III, répartie en deux ailes autour d'un hall central surmonté d'un dôme de verre dont le sol est revêtu d'une mosaïque ; cette construction métallique, exemplaire de son style, a été réhabilitée à la fin du XXe siècle.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le tracé des allées fut homogénéisé lors de l'extension du parc et la plupart des plantations actuelles datent de cette période ; les anciens murs de galets furent remplacés par des grilles. Des vestiges de cloître provenant de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan furent remontés dans le parc par l'architecte Boeswilhvald, une allée de palmiers Chamaerops fut plantée vers 1910, un kiosque à musique compléta le jardin au début du XXe siècle et un chalet de buvette fut installé en 1953.

Au fil des ans, des sculptures et bustes sont venus animer les pelouses : entre autres le buste de Massey, le Saint Christophe de Coutan, le buste de Jules Laforgue œuvre de Firmin Michelet, L'Ouragan en bronze d'Edmond Desca, Le Tâcheron en marbre de Ludovic Durand et un buste de Théophile Gautier. Le jardin, qui abrite des essences rares et des espèces animales visibles en promenade, bénéficie du label "Jardin remarquable" et a fait l'objet de protections au titre des monuments historiques pour différents éléments (restes du cloître, façades et toitures du musée, le jardin avec ses statues et son kiosque, ainsi que la serre métallique). Enfin, un épisode récent a vu, lors d'une tempête, la chute d'un marronnier sur le cloître, causant des dommages importants.

Liens externes