Jardin public à Bordeaux en Gironde

Jardin public

  • 33000 Bordeaux
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Les portes : inscription par arrêté du 8 octobre 1935

Origine et histoire

Le Jardin public de Bordeaux est un parc urbain situé au centre de la ville, au-delà du cours de Verdun ; le quartier environnant porte aussi le nom de « quartier Jardin Public » et fait partie de la subdivision Chartrons - Grand Parc - Jardin Public. Projeté en 1746 par l’intendant Tourny pour offrir aux Bordelais un lieu de santé et de rencontres propice aux affaires, il est inauguré en 1756 sous la forme d’un jardin à la française dessiné par Ange-Jacques Gabriel sur environ 12 hectares. Le plan d’origine comprenait un grand bassin circulaire au centre, quatre parterres plantés de buis, de laurier, de thym et de fleurs, et des boulingrins bordés d’ormeaux et de tilleuls taillés. Au sud furent édifiés deux portiques à colonnes ioniques par Michel Voisin d’après André Portier, tandis qu’au nord Tourny prolongea l’ensemble par un Manège royal et un jeu de paume ; la colonnade du manège était ornée d’un fronton sculpté par Claude-Clair Francin. Plusieurs portes et grilles dessinent encore les accès historiques, certaines attribuées à Michel Voisin ou André Portier, une porte signée Antoine Dorse (1757) et d’autres réalisées en 1761 par Pierre Kauzac. Le jardin fut le lieu d’événements publics marquants, comme le lancement avorté d’un aérostat le 3 mai 1784 et la réunion de trente mille Bordelais le 20 juillet 1789, qui contribua à son rôle de Champ de Mars pendant la Révolution, période durant laquelle seuls les grands arbres furent conservés et les parterres remplacés par des pelouses. En 1856, le conseil municipal confia au paysagiste Louis-Bernard Fischer la transformation du site en jardin à l’anglaise : il créa des pelouses, des allées sinueuses, une pièce d’eau à deux îles et des passerelles adaptées aux robes à crinoline, et fit planter des essences rares comme des séquoias géants, des yeuses, des tulipiers de Virginie et des noyers du Japon. Dans la partie triangulaire du parc s’installa en 1858 le jardin botanique, structuré par familles, genres et espèces avec le concours de Durieu de Maisonneuve. L’architecte Charles Burguet prit en charge les aménagements architecturaux, réaménagea la terrasse, implanta un bassin, refondit les grilles et fit édifier de vastes serres métalliques et vitrées composées de trois pavillons reliés par des galeries ; le pavillon central, haut de 17,50 m, figurait alors parmi les plus grandes serres d’Europe. Ces serres accueillaient des plantes pour la décoration de la ville, des collections tropicales et une serre dédiée aux orchidées ; la serrurerie fut confiée aux artisans Compan et Gaud et les vitres doubles furent fournies par Marly, verrier bordelais. Après l’installation d’innombrables sculptures et bustes dans l’enceinte — dont plusieurs œuvres d’Henri-Charles Maniglier, Pierre Granet, Gaston Veuvenot Leroux, Charles-Louis Malric, Jules Rispal et Ossip Zadkine — certaines statues provenant de l’acrotère du péristyle du Grand-Théâtre furent placées dans le jardin, parmi lesquelles Junon et son paon, Calliope et Vénus, dans des emplacements qui incluent l’île aux enfants et l’île aux cygnes. Les serres, devenues vétustes, furent démolies en 1933, puis Jacques d’Welles transforma l’esplanade en pierre et réalisa, en 1938, la grille et le portail du Champ-de-Mars dont les piliers sont surmontés de groupes d’enfants provenant de l’ancienne place Saint‑Germain. Le jardin est entouré d’hôtels particuliers, notamment l’hôtel MacCarthy des frères Laclotte et l’hôtel de Lisleferme de l’architecte Bonfin, qui abrite aujourd’hui le Muséum d’histoire naturelle ; en 1875, un cromlech découvert à Gaillan fut transporté et installé à proximité du Muséum. Après les transformations du XIXe siècle, le parc redevint un lieu de promenade populaire où se déroulaient des attractions pour enfants, des promenades à dos d’âne et des navigations du canot Le Petit Mousse, tandis que les chaises payantes et l’interdiction de piétiner les pelouses réglementaient les usages. Une laiterie-vacherie fonctionna à l’entrée ouest à partir de 1880 pendant une dizaine d’années, avec une étable pour quelques vaches, un comptoir de vente et un grenier à fourrage. Les grilles du cours de Verdun furent restaurées en 1970 avec une dorure réalisée par les artisans Bernard, Blot et Lorette. En 2012, deux arbres du jardin ont reçu le label « arbres remarquables de France » : un cyprès des marais du Mexique (Taxodium mucronatum) de 31 m de hauteur et 166 cm de diamètre de tronc, et un pacanier (Carya illinoinensis), arbre le plus haut du Jardin public avec 38 m de hauteur et 114 cm de diamètre de tronc. Une des plus anciennes plantes du jardin est l’érythrine crista-galli, déplacée vers 1850 depuis l’ancien Jardin des plantes du quartier Saint‑Bruno et située à l’entrée sud-ouest donnant sur la place Bardineau. Les accès actuels du parc se font notamment depuis le cours de Verdun, la place Bardineau, la rue du Jardin public, la place du Champ-de-Mars, la rue d’Aviau et la place de Longchamps. Le Jardin public est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 8 octobre 1935.

Liens externes