Construction du jeu 1605-1607 (≈ 1606)
Analyse dendrochronologique situant la construction au début du XVIIe siècle.
1686
Vente à l'évêché
Vente à l'évêché 1686 (≈ 1686)
Le bâtiment est vendu et intégré au grand séminaire des Eudistes.
1690
Transformation en chapelle
Transformation en chapelle 1690 (≈ 1690)
Ajout d'extensions et d'une voûte lambrissée, attestée par une inscription latine.
1793
Confiscation révolutionnaire
Confiscation révolutionnaire 1793 (≈ 1793)
Le séminaire est transformé en hôpital militaire.
2012
Inscription aux Monuments historiques
Inscription aux Monuments historiques 2012 (≈ 2012)
Le bâtiment est inscrit au titre des Monuments historiques.
2019
Inauguration après restauration
Inauguration après restauration 2019 (≈ 2019)
Le bâtiment est réhabilité et inauguré comme équipement de quartier.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le bâtiment de l'ancien Jeu de Paume en totalité (cad. AC 1130) : inscription par arrêté du 23 juillet 2012
Personnages clés
Palasne de la Ménardière
Ancien propriétaire du jeu de paume, l'a vendu en 1686.
Charles Ferret
Acquéreur du bâtiment pour le compte de l'évêché en 1686.
Paul Banéat
Historien ayant mentionné la fréquentation du lieu au XVIIe siècle.
Origine et histoire du Jeu de paume de Rennes
Ancien Jeu de Paume
L'Ancien Jeu de Paume, situé au 12 rue Saint‑Louis à l'ouest du quartier Centre de Rennes, est le seul édifice subsistant de l'ancien grand séminaire des Eudistes et figure parmi les plus anciens jeux de paume en élévation conservés en France. Construit en bois sur terrasse, il a probablement été édifié au tournant des XVIe et XVIIe siècles; une analyse dendrochronologique de 2011 montre que les bois de la charpente datent de 1605‑1607, ce qui situe la construction au début du XVIIe siècle. Long de 28,82 mètres et large de 9,15 mètres, le bâtiment conserve une charpente intérieure qui témoigne clairement des caractéristiques d'un jeu de paume, même si les galeries et les escaliers ont disparu. Appelé « Le Pélican », il était, selon Paul Banéat, un lieu très fréquenté au XVIIe siècle; le quartier comptait alors plusieurs salles de jeu de paume, profitant de l'espace disponible dans les faubourgs. En 1686, le propriétaire Palasne de la Ménardière vend l'édifice à Charles Ferret qui l'acquiert pour le compte de l'évêché; la salle devient alors partie intégrante du grand séminaire confié aux Eudistes. La salle du jeu de paume est transformée en chapelle : on y ajoute deux extensions à l'est et à l'ouest formant un transept, une voûte lambrissée et une sacristie surmontée de deux chambres, d'un comble et d'un clocher. Le fronton de la façade sud porte une inscription latine datée de 1690, tirée de la Genèse (« Non est hic aliud nisi domus dei et porta cæli »), qui atteste de sa fonction religieuse. La reconversion en chapelle reflète l'évolution du quartier vers une forte présence religieuse à la fin du XVIIe siècle. Confisqué à l'Église lors de la Révolution, le grand séminaire est transformé en 1793 en hôpital militaire; la chapelle sert d'abord de lieu de stockage, puis, en 1899, devient conciergerie et logement pour les religieuses desservant l'hôpital. Lors de son aménagement en hôpital militaire, l'ancien jeu de paume a été entièrement cloisonné, mais le système de poutres et poteaux demeure très lisible sur la façade arrière et la façade latérale. La ville de Rennes achète le bâtiment en 1994 et y installe des bureaux municipaux. L'ensemble du bâtiment a été inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 23 juillet 2012. Avant sa réhabilitation, une campagne de fouilles menée par l'Inrap en 2014 a permis de redécouvrir des éléments caractéristiques du jeu de paume, tels que le carreau et les traces de galeries de spectateurs. Après restauration, le bâtiment a été inauguré en décembre 2019, aménagé avec la salle de La Cité voisine en équipement de quartier intergénérationnel.