Origine et histoire du Kiosque Parc des Bourins
Le kiosque du parc des Bourins est un kiosque à musique situé dans le parc éponyme de Vichy, le long de l'Allier. Conçu en 1900 pour le parc des Sources par l'architecte Gustave Simon, il a été démonté et remonté au parc des Bourins en 1928. La création des « nouveaux parcs » de Vichy remonte à la décision de Napoléon III en 1861, mise en œuvre notamment par l'architecte Émile Rondepierre qui a dessiné des parcs à l'anglaise dont l'aménagement s'est poursuivi jusqu'en 1880; le parc des Bourins a été aménagé comme prolongement de ces espaces riverains et son emplacement avait été prévu dès 1910 par l'horticulteur François Treyve. Dans le parc des Sources existaient auparavant deux kiosques : l'un dans le jardin de la musique du Casino et l'autre dans le jardin de la Restauration; un kiosque plus simple datant de 1874 offrait des concerts matin et après-midi pendant la saison thermale. En 1900, le kiosque de la Restauration fut remplacé par l'ouvrage plus élaboré conçu par Gustave Simon, dont l'ornementation — chapiteaux à crochets, panneaux de treillage en fer forgé fournis par l'entreprise Bocquet et bouches d'eau simulées — rappelait la proximité des sources. En 1928, la Compagnie fermière de Vichy fit démonter et remonter ce kiosque au parc des Bourins, mais son éloignement du quartier thermal ne lui permit pas de retrouver la fréquentation des anciennes emplacements. Tombé en ruine et menacé, il a été inscrit au titre des Monuments historiques le 1er juillet 1986. Une opération de sauvegarde lancée en 2005 par l'Association pour la défense et la sauvegarde du patrimoine architectural du bassin de Vichy a pris la forme d'un chantier pédagogique impliquant neuf établissements d'enseignement professionnel de la région et des Compagnons du Devoir; le kiosque a été démonté pour restauration lors d'un chantier de neuf ans soutenu financièrement par la région, le département, la ville, Cobaty Vichy et la fédération du bâtiment de l'Allier. Architectoniquement, il présente un plan octogonal et repose sur un soubassement maçonné qui enferme le plancher servant de caisse de résonance; l'estrade en bois, couverte et surélevée, était conçue pour accueillir des orchestres d'instruments à vent. Le toit est porté par huit colonnettes métalliques disposées à chaque angle, chacune terminée par un chapiteau à crochets supportant une console et les linteaux qui soutiennent la couverture. Un garde-corps métallique ajouré relie les colonnettes : il se compose d'un treillage de lames rivetées percées de rosaces polylobées, à l'intérieur desquelles s'insèrent des moulures en fonte représentant des conques crachant de l'eau, et une frise du même motif, sans conque, relie les colonnettes à la hauteur des linteaux. Le plafond est en parquet, compartimenté par des moulures saillantes qui reprennent la division octogonale, et la couverture extérieure forme un dôme aplati recouvert de plaques de zinc nervurées. Très semblable au kiosque de la source de l'Hôpital, il s'en distingue par la présence d'un seul escalier menant à l'estrade et par les coquilles de son garde-corps en lieu et place de notes de musique.